DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 409

7 dec 1863 Perpignan MENU Camille-Stanislas ra

Régularité et obéissance permettent de passer aisément l’éponge sur le reste. – Elle a surtout besoin d’une très grande paix. – Qu’elle pense donc plus à la miséricorde de Dieu qu’à sa justice. – N.S. l’aime plus qu’elle ne saurait le croire. – Sur un éventuel séjour à Nîmes.

Informations générales
  • DR04_409
  • 2128
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 409
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 4, pp. 8-9.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
    1 JUSTICE DE DIEU
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 REGULARITE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
    3 PERPIGNAN
  • A SOEUR CAMILLE-STANISLAS MENU
  • MENU Camille-Stanislas ra
  • Perpignan, 7 décembre 1863.
  • 7 dec 1863
  • Perpignan
  • *Soeur Camille-Stanislas*.
La lettre

C’est à Perpignan que votre lettre m’arrive, ma bien chère enfant. Je vous remercie de la confiance que vous voulez bien me témoigner, en me racontant toutes vos misères. Mon Dieu, que je voudrais pouvoir les dissiper! A dire vrai, je ne suis pas bien effrayé de vos sottises. Il y a là beaucoup d’imagination, et, pourvu que vous soyez une religieuse régulière et obéissante, je crois que l’on peut aisément passer l’éponge sur le reste. Ce dont vous avez le plus besoin, ma chère fille, c’est d’une très grande paix. Cherchez ce qui peut vous la procurer, pensez plus à la miséricorde de Dieu qu’à sa justice, vous le prendrez surtout par les sentiments. Souvenez-vous que vous êtes la petite épouse de Notre-Seigneur, et quelque maussade et désagréable que vous soyez parfois, il vous aime plus que vous ne sauriez le croire. Dites-lui beaucoup de tendresses et ne vous découragez pas, si, après lui avoir fait des tendresses, vous venez de lui faire encore quelque tour de votre métier.

J’ai eu quelquefois l’idée de vous appeler à Nîmes; puis, j’ai pensé que cela aurait quelques ennuis pour vous qui êtes si bien à Auteuil. Si pourtant vous croyez qu’un peu de changement vous ferait du bien, je vous demanderais à votre Mère générale, au moins pour l’hiver.

Adieu, ma fille. Ecrivez-moi tant que vous le voudrez. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum