DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 410

22 dec 1863 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Plaisir que lui a causé leur rencontre. – Un peu de confiance vous adoucirait bien des souffrances. – Il tâchera d’être à Paris en janvier. – Les voeux de Thérèse. – Bossuet. – Sa retraite à Saint-Maur.

Informations générales
  • DR04_410
  • 2130
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 410
  • Orig.ms. ACR, AD 1338; D'A., T.D. 23, n. 769, pp. 109-110.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CONTRARIETES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BOSSUET
    2 GEOFFRE, DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    3 MONTMAU
    3 NIMES
    3 NIMES, CHAPELLE DES DAMES DE SAINT-MAUR
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 22 décembre 1863.
  • 22 dec 1863
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Laissez-moi vous dire tout d’abord, ma chère fille, le plaisir que m’a causé votre visite(1), et les dispositions paisibles où je vous ai trouvée. Croyez- moi, un peu de confiance vous adoucirait bien des souffrances. Il est bon de n’avoir la foi qu’en Dieu, mais il y a une foi humaine qui a aussi ses avantages. Je crains bien que l’affaire de G. ne vous ennuie bien(2), mais il y a des actes de charité dont Dieu tient toujours compte.

Je tâcherai d’être à Paris pour le mois de janvier. Ce me serait un sacrifice de ne pas recevoir les voeux de Thérèse. Si toutefois elle est trop pressée, je ne veux pas la retarder dans ses désirs. Quant à Bossuet que je vous dois(3), je m’arrangerai pour l’avoir. Ce n’était qu’une affaire de port, que Soeur M.-Aug[ustine] voulait épargner. Il a paru de 16 à 20 volumes, comme je l’avais expliqué à cette bonne fille , et c’étaient ces volumes que l’on voulait vous prier d’apporter. Il n’est pas surprenant que les ennuis de M. de G. vous aient enlevé cela de la tête. Tous les jours il m’en arrive bien pire.

Ma retraite à Saint-Maur m’a bien moins fatigué que je ne le croyais. Cependant j’irai passer q[uel]q[ue] temps chez moi. J’en ai parfois du scrupule, et puis je crois que tant que je n’aurai pas vendu ma terre de Montmau, il sera impossible que je n’y aille pas de temps en temps.

Je vous dis d’avance bonne année, chère fille. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie ayant quitté Nîmes le 17 à 3 h. du matin, et sa visite ayant duré "trois ou quatre jours" (v. *Lettre* 2131), elle avait dû arriver à Nîmes le 13 décembre ou, au plus tôt, le 12.
2. M. de Geoffre. Il est question, mais à mots couverts, de ces ennuis dans la lettre de Mère M.-Eugénie au P. d'Alzon du 17 décembre et dans les suivantes.
3. L'édition de Bossuet dont il est question ici est un cadeau que Mère M.-Eugénie se proposait d'offrir au P. d'Alzon.