DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 414

26 dec 1863 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il est des gens qu’il faut savoir abandonner à leur sort. – Ses embarras pour le Vigan.

Informations générales
  • DR04_414
  • 2134
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 414
  • Orig.ms. ACR, AD 1339; D'A., T.D. 23, n. 770, p. 110.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 EMPRUNTS HYPOTHEQUAIRES
    1 MALADES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VERS A SOIE
    2 BOSSUET
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 26 décembre 1863.
  • 26 dec 1863
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je ne puis vous dire combien je souffre de votre rhume et combien je désire vous savoir bientôt remise. J’admire votre scrupule pour le prêtre en question. Il est des gens qu’il faut savoir abandonner à leur sort, pour pouvoir dire aux incrédules que l’on ne défend pas tous les coupables par la même indulgence et qu’on ne les couvre pas du manteau de la même charité. Ne vous tracassez plus du Bossuet; on l’aura d’ailleurs.

Je suis assez embarrassé pour le Vigan. La maladie des vers à soie tendant à diminuer, il est sûr que les terres reprennent de leur valeur. Il n’est pas moins sûr qu’il me faut 50.000 francs au mois d’avril. J’ai envie d’avoir recours à un emprunt hypothécaire. Je crois que la spéculation est bonne: 2 ou 3 d’intérêts seront complètement compensés par la plus-value du terrain. Qu’en pensez-vous?

Adieu, ma fille. Voici une masse de lettres qui vous expliquera la brièveté de celle-ci. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je pars lundi pour Lavagnac