DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 10

16 jan 1864 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il priera Dieu de lui donner la surabondance de ses grâces. – On le charge de lui recommander la petite Rouffic. – Les élections.

Informations générales
  • DR05_010
  • 2146
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 10
  • Orig.ms. ACR, AD 1342; D'A., T.D. 23, n. 773, p. 112.
Informations détaillées
  • 1 CATHOLICISME
    1 CLERGE
    1 ELECTION
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GRACES
    1 POLITIQUE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    2 BECHARD, FERDINAND
    2 BRAVAY, LOUIS-FRANCOIS
    2 DU LIMBERT, HENRI-FRANCOIS
    2 PIEYRE, ADOLPHE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 ROUFFIC, MADEMOISELLE
    3 UZES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 16 janvier 1864.
  • 16 jan 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Je cherche depuis hier soir, ma chère fille, un moment pour vous dire que je prierai bien N.-S. de vous donner la surabondance de ses grâces. Je dirai la messe pour vous demain, mais ma lettre vous arrivera trop tard, malgré ma préoccupation de vous la faire parvenir à temps. On me charge de vous recommander la petite Rouffic, qui vous a été confiée cette année. Sa mère est une brave femme, son père est protestant; il veut faire bande à part.

Nous sommes préoccupés des élections. Je m’en mêle peu depuis que Béchard s’est désisté. Bravay passera avec l’appoint des curés et la neutralité protectrice de l’évêque, et, quand il aura passé, le préfet pourra dire: « Mon candidat a été porté par les curés et les catholiques de son arrondissement, et si l’évêque est mal avec moi, c’est que c’est un brouillon puisque les catholiques votent pour mon candidat ». Et si l’évêque est dans une position fausse, il l’aura un peu voulu(1).

Adieu, ma chère fille. La prière sonne, il faut vous laisser.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Bravay (le P. d'Alzon a écrit *Bravais*) avait été élu le 31 mai précédent dans la circonscription d'Uzès. Son élection fut invalidée. Il fut réélu lors du scrutin des 17-18 janvier 1864 et à nouveau invalidé. Sa troisième élection, le 29 mai, sera la bonne (sur cet épisode, voir PIEYRE, *Histoire de la ville de Nîmes* II, pp. 334-336 et 339-341). Béchard était le candidat royaliste.