- DR05_018
- 2158
- DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 18
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 401; D'A., T.D. 29, n. 13, pp. 14-15.
- 1 ACTION DE GRACES
1 AMITIE
1 DEFAUTS
1 DIEU
1 DIVIN MAITRE
1 JOIE
1 PATERNITE SPIRITUELLE
1 PERFECTION - A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Une heure après votre visite [Nîmes, 11 février 1864](1).
- 11 feb 1864
- Nîmes
Cette lettre ne partira pas, ce soir. Mais il faut que vous me permettiez, ma fille, une petite simplicité de père et de vrai père, c’est de vous dire avec quel bonheur je remercie Notre-Seigneur d’avoir permis que vous soyez mon enfant. Je sais bien qu’il faut remercier Dieu de toutes choses, des bonnes comme des mauvaises; mais enfin, comme le bon Dieu donne tantôt plus, tantôt moins, il faut, n’est-ce pas? le remercier plus du plus et moins du moins. C’est l’ordre. Or, vous êtes, dans ce moment-ci, mon grand remerciement, ma grande reconnaissance envers le bon Maître. Quand j’aurai pris la bonne habitude d’être votre père, peut-être cela diminuera-t-il. Alors nous serons de vieux amis. Pour le moment, c’est de la joie, une immense joie d’avoir une fille, qui a bien quelques petits défauts, mais qui veut être une très grande sainte.
Adieu. Devenons parfaits. Car, après tout, à quoi bon se faire du bien sur la terre, si ce n’est pas pour être ensemble bien haut, là-haut?
E.D'ALZON.