DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 36

4 apr 1864 Lavagnac PAYAN d'Augery Abbé

Un projet concernant son neveu. – Les petits Syriens. – Le Fr. Joseph Abdou. – Les maronites manquent de nerf. – Il laissera retourner en Syrie ceux de leurs Libanais qui le désirent, et c’est de la Bulgarie que, selon le désir du Pape, il s’occupera.

Informations générales
  • DR05_036
  • 2180
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 36
  • Orig.ms. ACR, AO 167; D'A., T.D. 40, n. 11, pp. 50-51.
Informations détaillées
  • 1 LACHETE
    1 LIBERTE
    1 MALADIES
    1 MARIAGE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 PERSEVERANCE
    1 PROFESSION TEMPORAIRE
    1 SEMAINE SAINTE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOYAGES
    2 ABDOU, JOSEPH
    2 PIE IX
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    3 BEYROUTH
    3 BULGARIE
    3 LIBAN
    3 SYRIE
  • A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
  • PAYAN d'Augery Abbé
  • Lavagnac, 4 avril [18]64.
  • 4 apr 1864
  • Lavagnac
La lettre

Bien cher Monsieur l’abbé,

Les travaux de la Semaine Sainte m’ont empêché de répondre à votre bonne lettre du 19 mars. Je vous remercie de l’insistance que vous avez l’amabilité de mettre à votre proposition pour mon neveu(1). Je crois que, pour le moment, il faut suspendre le projet dont vous avez bien voulu me parler, sauf à y revenir un peu plus tard, si dans quelque temps la famille, à laquelle vous vous intéressez, le jugeait encore à propos.

Les petits Syriens m’étonnent un peu et je ne sais si je dois peser sur eux. Le choix qu’on a fait à Beyrouth est déplorable. Quant au Fr. Joseph Abdou, il est poitrinaire, ne peut se livrer à aucune étude sans tomber malade. Nous avons eu quelques jeunes gens dans sa position qui l’ont bien vite dépassé pour les résultats intellectuels, quoiqu’il fût tout d’abord bien plus avancé qu’eux. Vous comprenez dès lors son profond découragement. Je ne le renverrai pas, mais comme il n’a fait des voeux que pour trois ans(2), si d’ici là il ne se sent pas le courage de persévérer, je ne le retiendrai pas. Il est triste de voir ces populations maronites manquer complètement du nerf qui leur serait si nécessaire pour reconquérir leur liberté. Quant à ceux de nos Libanais qui veulent retourner en Syrie, ils iront, s’ils le veulent, mais ce sera pour y rester. C’est tout simple. Puisque le Pape désire que je m’occupe plus spécialement de la Bulgarie, je m’en occuperai et lâcherai tous les autres, sans les congédier moi-même cependant.

Adieu, bien cher Monsieur l’abbé. Croyez à mon bien entier et complet dévouement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Rien qui concerne le neveu du P. d'Alzon dans la lettre de M. Payan d'Augery du 19 mai. Peut-être était-ce une note confidentielle figurant sur un feuillet séparé? Sous les mots du P. d'Alzon on devine qu'il s'agit d'un projet de mariage.
2. Le 15 octobre 1863, selon le registre des professions (C43), mais l'acte n'est signé ni par le P. d'Alzon ni par l'intéressé.