DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 44

13 apr 1864 Nîmes PICARD François aa

Le P. Galabert réclame le Fr. Benjamin. – Quand nous donnerez-vous des novices? – Le P. Jérôme, qui a envie de s’en aller, ne pourrait-il aller passer un mois à Paris? – La terre du Vigan. – Il renonce à son voyage de Bulgarie. – Des reproches pour le P. Laurent.

Informations générales
  • DR05_044
  • 2188
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 44
  • Orig.ms. ACR, AE 173; D'A., T.D. 25, n. 173, p. 140.
Informations détaillées
  • 1 BONTE
    1 COLERE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 DISTINCTION
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 GENEROSITE
    1 GRECS
    1 MORT
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 ORNEMENTS GOTHIQUES
    1 PLACEMENT
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 BONNEFOY, BENJAMIN
    2 CANOVA, ANDREA
    2 DEMETRIADES, JEROME
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MARMION, AUGUSTE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE, LOUIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BULGARIE
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 PARIS
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 POITIERS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 13 avril 1864.
  • 13 apr 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

J’accepte le Marmion(1). Seulement vous devez le garder à Paris; impossible de l’avoir à Nîmes. Maintenant, que ferez-vous de tant de Frères convers? Le Père Galabert réclame à cors et à cris le Frère Benjamin(2). Le peu de générosité bien connue de la maison de Paris me fait supposer que vous allez pousser des soupirs à faire tourner des moulins à vent, à cette proposition. Cependant, quand nous donnerez-vous des novices?

Voici une idée. Nous avons ici un jeune Grec, le Père Jérôme, qui a envie de s’en aller(3). J’ai envie d’être bon pour lui et je serais assez disposé à vous l’envoyer un mois à Paris, pendant l’absence du Père Laurent(4). Il paraît qu’il a une dent contre le Père Hippolyte. Si vous pouviez la lui tirer, ce serait bien. Peut-être sa vocation ébranlée s’affermirait-elle. Je vous livre cette idée.

Autre question. La supérieure trouverait-elle un placement avantageux de nos fonds, si je vendais le Vigan? Que pense-t-elle de l’Association des catholiques belges, dont le Monde faisait il y a deux jours un si magnifique éloge? J’ai des terres qui me rapportent le 2 1/2. Cela me paraît absurde, et, d’autre part, on m’assurait encore aujourd’hui que dans quatre ans elles auraient doublé de valeur. Que faut-il faire? Je puis mourir, et la Congrégation est exposée à perdre beaucoup. Tout cela me préoccupe étrangement. D’autre part, en ce moment, les terres ne se vendent pas au Vigan.

Je renonce à mon voyage de Bulgarie(5). L’évêque de Philippopoli va partir pour trois(6) mois. Je n’aurais pas la chance de le rencontrer, j’aurai celle de voir ici le Père Laurent.

Adieu, et tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Dites au P. Laurent que je suis très mécontent de lui. Je l'avais chargé de demander à l'évêque de Poitiers son opinion sur les ornements gothiques(7). Il n'a pas daigné me répondre. C'est peu poli, pour ne rien dire de plus. Il me semble que la rue François Ier se rouille un peu sur certains points.1. Ancien élève de l'orphelinat de Nîmes, qui désire devenir frère convers à l'Assomption (Lettre de Picard, 7 avril).
2. Fr. Benjamin Bonnefoy, convers, profès depuis 1857.
3. Le P. Hippolyte a écrit la veille que le P. Jérôme "semble vouloir prendre son vol".
4. En 1864, le P. Laurent prêcha le mois de Marie à la cathédrale de Nîmes.
5. Le même jour, il a écrit au P. Galabert qu'il différait son voyage. Le 19, il lui dira qu'il compte partir le 7 ou le 8 juin. Il faut donc comprendre, nous semble-t-il, "je renonce à partir *maintenant*".
6. Les T.D. ont lu *huit*, mais le ms a *trois*.
7. Voir *Lettre* 2164, n. 3.