DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 63

28 may 1864 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

M. de Cabrières.

Informations générales
  • DR05_063
  • 2217
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 63
  • Orig.ms. ACR, AD 1347; D'A., T.D. 23, n. 786, pp. 121-122.
Informations détaillées
  • 1 DEFAUTS
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 INTELLIGENCE
    1 MORT
    1 PARENTE
    1 PENSIONNAIRES
    1 PIETE
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 CABRIERES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DUPRE, MARIE-DOMINIQUE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 28 mai 1864.
  • 28 may 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Je tiens à revenir, ma chère fille, sur ce que je vous ai dit de M. de C[abrières]. Avec ma mauvaise habitude de penser tout haut devant vous, je ne donne pas toujours à mes expressions des formes justes. Il faut vous dire que je suis vexé. Toute la ville prétend qu’une dame a eu deux distractions avec le frère aîné de M. de C[abrières], et que le résultat des deux distractions a été deux filles. Il y a quelques années, cette dame croit faire merveille de s’adresser à lui; il l’accepte. Première sottise. Il y a un mois, ces deux filles à qui l’on a dit qu’il était leur oncle, sont contraintes par leur mère de s’adresser à lui, et il y consent. Puis, il est étonné qu’on lui adresse des lettres anonymes, et c’est dans son désespoir qu’il me conjure de le laisser aller se réfugier au prieuré.

En attendant, je viens de découvrir que la retraite de la première communion n’a pas eu une seule heure fixe. Une personne de la ville ayant demandé les heures des exercices pour y assister, on lui a répondu qu’ils avaient lieu quand M. de C[abrières] venait. Soeur Fran[çoise]-Eug[énie] ne m’en a pas soufflé mot, dans une excellente intention sans doute. J’entends, ma chère fille, me rappeler toute l’opposition qu’elle a mise à l’introduction de M. de C[abrières] à l’Assomption. Je lui réponds: 1° qu’elle a raison; 2° que, malgré ses défauts, M. de C[abrières] est encore l’homme le plus pieux de la ville et l’un des plus intelligents, à coup sûr le plus homme de foi; 3° que, d’ici à un ou deux ans, nous serons, nous, dans l’impossibilité de faire pour le prieuré tout ce que nous voudrions; mais je tiens a vous mettre au courant de tout.

Adieu, ma fille. J’entre dans toutes les peines que vous a fait éprouver la mort de votre petite pensionnaire(1). Priez pour moi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je crois inutile que vous fassiez en ce moment des observations à vos filles. Cela viendra petit à petit, et je me chargerai de tout ce qui pourra passer par moi.1. Deux semaines après Soeur M.-Dominique, une petite élève des Religieuses de l'Assomption était décédée à Auteuil.