DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 70

11 jun 1864 Nîmes PITRA Cardinal

Il regrette de ne pouvoir aller à sa rencontre à Marseille. – La santé de Mgr de Nîmes l’oblige de rester à son poste de vicaire général. – La meilleure solution pour la Bulgarie lui semble être une école dans le pays même et une maison pour les élèves en Occident.

Informations générales
  • DR05_070
  • 2225
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 70
  • Cop. du P. E.Bailly ACR, AO 204; D'A., T.D. 40, n. 8, pp. 79-80.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 ECOLES
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 ESCLAVAGE
    1 LITURGIE
    1 LUXURE
    1 MALADIES
    1 MEDECIN
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 VICAIRE GENERAL
    1 VOL
    1 VOYAGES
    2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
    2 DUBREIL, LOUIS-ANNE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 AVIGNON
    3 BULGARIE
    3 MARSEILLE
    3 MARSEILLE, BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA GARDE
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
    3 OCCIDENT
  • AU CARDINAL PITRA
  • PITRA Cardinal
  • Nîmes, 11 juin 1864.
  • 11 jun 1864
  • Nîmes
La lettre

Eminence,

Ce m’est un grand chagrin de ne pouvoir aller à Marseille vous offrir mes hommages. Cette semaine, j’ai été empêché par tous les embarras de la consécration d’une église(1), et, la semaine prochaine, l’absence de mon évêque et de l’autre grand-vicaire(2) m’oblige à garder le logis. J’aurais voulu savoir si vous pouviez me donner les conseils que je sollicitais de vous dans une précédente lettre(3). Hélas! peut-être seront-ils inutiles. Les médecins sont très inquiets sur le compte de Monseigneur de Nîmes. Son état tient, à ce qu’il paraît, (outre son mal de poitrine,) à un épanchement de cerveau qui se manifeste, soit par la perte de l’oeil droit, soit par un dérangement d’estomac qui peut devenir très grave. Dans ce cas, je crois devoir rester à mon poste et faire tout mon possible pour prolonger des jours précieux à l’Eglise. On peut prévoir comment serait remplacé l’évêque de Nîmes(4).

J’aurais voulu examiner avec Votre Eminence la question de la Bulgarie. Il me semble qu’une école pour recevoir les enfants dans le pays même, et une maison pour les élèves en Occident serait la meilleure solution. On ne prendrait que des sujets déjà préparés sur place, et on les séparerait suffisamment de leur pays pour leur faire perdre les habitudes d’immoralité, d’improbité et de servilisme qui déshonorent le caractère bulgare.

Veuillez agréer, Monseigneur, les sentiments de respect, avec lesquels je suis de Votre Eminence le très obéissant serviteur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La bénédiction de l'église Sainte-Perpétue avait eu lieu le 2 février. La consécration fut fixée au 8 juin, immédiatement après celle de N.-D. de la Garde à Marseille. Le prélat consécrateur fut l'archevêque d'Avignon, Mgr Dubreuil; en dehors de l'évêque de Nîmes, cinq autres évêques l'assistèrent.
2. M. Boucarut.
3. *Lettre* 2209. - Le P. d'Alzon put avoir à Nîmes même, quelques jours plus tard, un entretien avec le cardinal Pitra qui, par une lettre du 14 juin, lui annonça sa visite pour le 18.
4. Mgr Plantier avait encore onze années de vie devant lui.