DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 72

13 jun 1864 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Une lettre et des procurations. – Il n’ose espérer pouvoir être à Paris fin juillet malgré toute l’importance de leur chapitre. – Lui-même doit s’occuper de sa congrégation. – Il faut aller et se donner sans autre force qu’un esprit de foi très sec que Dieu veut bien prendre pour de l’amour. – Elle devrait trouver un peu de repos. – M. Bézard et la pension de sa fille.

Informations générales
  • DR05_072
  • 2227
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 72
  • Orig.ms. ACR, AD 189; D'A., T.D. 23, n. 788, pp. 123-124.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 DOT
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 LACHETE
    1 MARIAGE
    1 MOIS DE MARIE
    1 PENSIONS
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VOLONTE DE DIEU
    1 VOYAGES
    2 BEZARD, DAVID
    2 BEZARD, GABRIELLE
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 GRELLEAU
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROBERNIER, DE
    2 ROBERNIER, MARIE-CHARLOTTE DE
    3 LYON
    3 NIMES
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 13 juin 1864.
  • 13 jun 1864
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’ai reçu, hier soir, la lettre ci-jointe de M. Grelleau, en même temps que la procuration de M. de Robernier et celle que m’a donnée Soeur M.-Charlotte. La somme que M. de Robernier doit donner à sa fille est de 7.500 francs; je tiens à vous en prévenir. N’oubliez pas de me renvoyer au plus tôt la lettre de M. Grelleau, avec vos explications, si vous avez à en donner.

Je regrette bien vivement de ne pouvoir être à Paris fin juillet. Je ferai ce que je pourrai pour cela, mais sans oser l’espérer. Je comprends toute l’importance de ce Chapitre pour votre Congrégation; mais je dois, moi aussi, m’occuper de la mienne, et c’est juste le temps où il me faudra aller au Vigan. Que je me rends bien compte de vos défaillances(1)! Mais il faut aller et se donner sans autre force qu’un esprit de foi très sec et que Dieu veut bien prendre pour de l’amour.

Le P. Laurent, parti ce matin, se charge de ma réponse à Soeur Marie du Saint-Sacrement(2). Ne croyez-vous pas qu’il soit urgent de vous trouver un peu de repos, pour faire vos préparatifs du Chapitre? Pour moi, si j’étais à la place du P. Picard, je sais bien ce que j’exigerais.

Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Il y a quelque temps déjà que j'ai engagé M. Bézard à ne donner qu'une mince pension à sa fille, afin de forcer la personne qui l'épouserait pour de l'argent à rester à Nîmes et à ne pas trop aller à Paris. Je suis sûr que mon conseil aura été pris en considération.1. "Je défaille un peu devant tout ce que je sens être encore à faire pour bien organiser la Congrégation, avant que je sois devenue incapable de travailler ou que je meure. Je me dis quelquefois qu'une autre le fera mais je ne puis me dissimuler que la volonté de Dieu est en attendant que j'y travaille et même que j'aurais de grands reproches à me faire si je n'avais pas fait pour cela tout ce que je puis. Ces pensées et le poids de la charge sont souvent une angoisse pour moi." (Mère M.-Eugénie au P. d'Alzon, 10 juin 1864).
2. Le P. Laurent a prêché un mois de Marie à la cathédrale de Nîmes. Il va maintenant prêcher une retraite de première communion à Lyon.