DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 73

15 jun 1864 Nîmes GALABERT Victorin aa

Renoncer au voyage a été un sacrifice. – Il aura la visite du P. Jérôme. – Qu’il envoie les enfants qu’il jugera à propos. – L’intention de la supérieure de l’Assomption est de former une Ecole normale. – Les Soeurs de Besançon sont prêtes à partir quand on les demandera. – Le costume.

Informations générales
  • DR05_073
  • 2228
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 73
  • Orig.ms. ACR, AJ 114; D'A., T.D. 32, n. 114, pp. 97-98.
Informations détaillées
  • 1 ADOLESCENTS
    1 CAMAIL
    1 ECOLES
    1 FETE-DIEU
    1 GOUVERNEMENT
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 MAITRESSES
    1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOCATION SACERDOTALE
    1 VOYAGES
    2 CANOVA, ANDREA
    2 CHAMPOISEAU, CHARLES
    2 DEMETRIADES, JEROME
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BESANCON
    3 CONSTANTINOPLE
    3 FRANCE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • [Nîmes] 15 juin [18]64.
  • 15 jun 1864
  • Nîmes
  • Nîmes
La lettre

Hélas! mon bien cher ami, et moi aussi j’ai été bien attristé du sacrifice qu’il m’a fallu faire. Mais je crois qu’il le fallait. Dans l’état de santé de l’évêque et avec les dispositions actuelles du gouvernement, j’ai cru à peu près impossible de ne pas forcer ce brave homme à se soigner. Maintenant, quand me sera-t-il possible d’aller vous voir? Dieu seul le sait. Vous aurez toutefois la visite du P. Jérôme qui ira vous voir, s’il n’est déjà auprès de vous. Quant à vos questions, voici ma réponse.

1° Envoyez-moi les enfants que vous jugerez à propos et quand vous les jugerez prêts à profiter de leur présence en France(1). Le P. Jérôme pouvant les ramener, peut-être sera-t-il meilleur qu’ils viennent plus tôt. Mais je vous laisse juge de la chose.

2° Vous pouvez dire à M. Champoiseau que l’intention de la supérieure de l’Assomption est de former surtout une Ecole normale, qu’à ce point de vue des religieuses un peu plus distinguées peuvent être utiles en ce sens qu’elles contribueraient à relever le niveau des habitudes(2). Toutefois, les Soeurs de Besançon sont toutes prêtes à partir, quand on les demandera.

Je crois que les deux ou trois jeunes filles, dont vous m’avez parlé, feront bien d’attendre jusqu’au printemps prochain, époque à laquelle nous donnerons une réponse définitive relativement à l’arrivée de nos Soeurs(3).

Pour le costume, je m’oppose absolument à tout changement. Seulement faites comme les Cordeliers à Constantinople: gardez la soutane et le camail, et, pour l’hiver, ayez une douillette, comme vous l’entendrez. Je vous laisse toute liberté à cet égard. Vous n’aurez pas de manteau, mais le costume restera sous la douillette. Croyez que ces mutations arbitraires ont les plus graves inconvénients, et, pour ma part, je ne les puis accepter. Pour l’été, vous serez comme les autres religieux.

Adieu, bien cher. On copie votre lettre(4) pour la publier. Le P. Hippolyte est absent. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Question du P. Galabert (3 juin 1864): "Que faut-il faire à l'égard des trois enfants qui se sont déjà présentés pour l'état ecclésiastique?"
2. M. Champoiseau, Mgr Canova et le P. Galabert lui-même redoutent que les Religieuses de l'Assomption "habituées à s'adresser aux classes élevées de notre société ne puissent s'adapter à l'ignorance et à la grossièreté de nos Bulgarettes".
3. Ces jeunes filles avaient manifesté le désir de se faire religieuses, et le P. Galabert demandait s'il fallait les envoyer en France.
4. Il s'agit d'une relation sur la Fête-Dieu datée du même jour.