DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 80

26 jun 1864 Nîmes PICARD François aa

Le P. Pernet restera où il est. – Je vais prendre une partie du fardeau du noviciat. – Nous ne sommes pas tenus de rendre compte de nos motifs au public. – Allez à Kissingen, à votre retour on reparlera de votre démission de supérieur.

Informations générales
  • DR05_080
  • 2237
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 80
  • Orig.ms. ACR, AE 180; D'A., T.D. 25, n. 180, p. 144.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OPINION PUBLIQUE
    1 PATRONAGES
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BASSE-FRANCONIE
    3 BAVIERE
    3 KISSINGEN
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 26 juin 1864.
  • 26 jun 1864
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

J’ai communiqué une partie de votre lettre au P. Hippolyte; il consent à ce que le P. Pernet reste où il est. Il n’en sera donc plus question(1). Je voulais remplacer le P. Pernet par le P. Raphaël. Le P. Vincent de Paul pousse des cris d’aigle; d’où il résulte que je vais prendre une partie du fardeau du noviciat, pour que le P. Hippolyte ne périsse pas sous le poids. Cela m’empêchera à la vérité de faire d’autres courses, mais enfin je me concentrerai un peu plus sur l’oeuvre. Seulement j’aurai le regret de vous voir un peu moins, car il me sera impossible d’être à la fois à Paris et au Vigan.

Je ne me préoccupe pas beaucoup du reproche de ne pas savoir ce que nous faisons. Nous ne sommes pas tenus de rendre compte au public de nos motifs, et pourvu que nous agissions pour le mieux, peu importe le reste. Ce n’est pas ma faute si, après avoir espéré placer le noviciat au patronage, il a fallu aller ailleurs pour entrer dans ce que je croyais la pensée du Chapitre général.

Je vous engage d’aller à Kissingen(2). Que si au retour vous persistez à offrir votre démission de supérieur, je verrai par qui vous faire remplacer.

Adieu, cher ami. Je n’ai pas le temps de vous répondre plus longuement. Je n’ai reçu votre lettre qu’hier soir.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Hippolyte et le P. d'Alzon se rendent aux arguments développés par le P. Picard dans sa lettre du 18 juin (achevée le 24). Pour le P. Picard, enlever le P. Pernet de Paris où, grâce à lui, "nous commencions à marcher" c'est condamner la maison, et il demande d'être déchargé de la supériorité: "Vous me dites que c'est avec bonheur que vous accédez à la demande du P. Hippolyte de faire venir le P. Pernet au Vigan. Ne pourriez-vous pas avec le même bonheur accéder à ma demande et me décharger de la supériorité de la maison de Paris? Vous ne sauriez croire combien cette charge me pèse, ma tête est *un vrai chaos*, je ne vois rien, je ne me rappelle rien, je ne fais rien, j'oublie ou néglige tout."
2. On demandait au P. Picard d'accompagner une famille aux eaux de Kissingen en Basse-Franconie, au royaume de Bavière.