DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 83

28 jun 1864 Nîmes PICARD François aa

Je vous laisserai supérieur. – Partez pour Kissingen et tâchez de nous trouver un ou deux novices prêtres. – Je ne me mêle plus de votre chapelle. – Le noviciat. – Arrangement financier avec Mlle Fabre. – Soeur M.-Augustine et le futur chapitre des Religieuses de l’Assomption.

Informations générales
  • DR05_083
  • 2240
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 83
  • Orig.ms. ACR, AE 181; D'A., T.D. 25, n. 181, p. 145.
Informations détaillées
  • 1 ARCHEVEQUE
    1 CHAPELLE
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 COLERE
    1 CREANCES A PAYER
    1 MALADIES MENTALES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRETRE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 DARBOY, GEORGES
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 KISSINGEN
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 28 juin 1864.
  • 28 jun 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Eh! bien, je vous laisserai supérieur(1). Partez pour Kissingen. Seulement tâchez de nous trouver un ou deux novices prêtres, les autres surabondent. Avant le 1er sept[embre], je compte en avoir sept à huit nouveaux, sans compter les imprévus. Quant à votre chapelle, je ne m’en mêle plus, puisque ce que m’a dit l’archevêque est en telle contradiction avec sa vraie pensée(2). Prions Dieu. Je me précipite à corps perdu dans le noviciat. Le P. Hippolyte part vendredi avec quatre novices pour le préparer.

Je vous préviens que, par un arrangement que j’ai fait avec Mlle Fabre, vous allez avoir à vous entendre avec elle pour certains règlements relatifs à 10.000 francs que j’ai fournis, en dehors des 100.000.

Adieu et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vous ferez de ceci tel usage que vous jugerez à propos. M. Gay a écrit à Soeur M.-Aug[ustine] qu'elle irait à Paris en août. Soeur M.-Aug[ustine] meurt d'envie d'aller à Paris. Si on veut l'y appeler, rien de mieux; mais si on veut qu'elle revienne à Nîmes, à quoi bon lui laisser entrevoir qu'elle sera capitulaire ou capitulante? C'est m'exposer, à son retour, aux scènes les plus violentes. La supérieure g[énéra]le lui aurait dit des choses très pénibles sur mon compte qu'elle ne peut répéter. Si vous croyez devoir user de ce renseignement, que personne n'y fasse allusion auprès de Soeur M.-Aug[ustine], car je le saurais et alors bien des cartes se brouilleraient. Je regrette qu'on n'ait pas vu qu'il importe d'apaiser cette fille, qui hier semblait reprendre ses folies. Si elle va à Paris, je préfère qu'elle ne nous revienne pas. Nous aurions un hiver trop orageux, et je suis fatigué des tempêtes. En ce moment, elle est au mieux avec moi, au plus furieux contre certaines gens qu'elle croit capables de tout. Elle donnera de la tablature au Chapitre et le fera durer; on y fera des scènes. Voilà mon opinion. Faites prudemment usage de ceci; mais que personne n'en écrive de q[uel]q[ue] temps à Nîmes. Je voudrais tâcher de lui faire vouloir ne pas aller à Paris; ce sera difficile, puisque je serai absent juste à la même époque.1. En réponse à la lettre du P. d'Alzon du 26 juin, le P. Picard a écrit le 27: "... Je n'ai nullement voulu mettre ma personnalité en avant dans une question et le mot de démission ne sortira jamais de mes lèvres..."
2. Après les contacts qu'il avait eus avec l'archevêque, le P. d'Alzon croyait que son consentement à l'agrandissement de la chapelle était une chose entendue. La lettre du P. Picard du 27 le détrompe.