DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 89

5 jul 1864 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Soeur Camille. – Le P. Picard m’empêche sans le vouloir d’aller à Paris. – Le P. Pernet y restera. – Votre chapitre. – Je voudrais tant vous faire du bien! – Que Dieu nous rende l’un pour l’autre tout ce que nous devons nous être pour devenir des saints.

Informations générales
  • DR05_089
  • 2247
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 89
  • Orig.ms. ACR, AD 191; D'A., T.D. 23, n. 795, p. 129.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL
    1 CURES D'EAUX
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINTETE
    1 VOYAGES
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MENU, CAMILLE-STANISLAS
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BORDEAUX
    3 EAUX-BONNES
    3 LYON
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 5 juillet 1864.
  • 5 jul 1864
  • Nîmes
La lettre

Je vous ai écrit hier, ma chère fille. J’ai pourtant à vous parler de quelque chose:

1° N’envoyez-vous pas Soeur Camille(1) aux Eaux-Bonnes? L’évêque y est, M. de Cabrières n’y est pas. Peut-être sa présence disposerait l’év[êque] pour l’Assomption.

2° Je ne puis décidément pas aller à Paris, le bon P. Picard m’en empêche sans le vouloir(2). Je ne puis obtenir le P. Pernet qu’en soulevant des mauvaises humeurs infinies; je le laisse à Paris et je tâcherai de faire pour le noviciat ce que le P. Pernet eût fait. A la garde de Dieu!

3° Si, dans votre Chapitre, vous prenez Soeur Fr[ançoise]-Eugénie pour assistante, ne pourrez-vous pas disposer les choses de façon à ce qu’elle ait ici, elle-même, une assistante? Elle pourrait visiter à votre place B[ordeau]x et Lyon; elle resterait ou serait censée rester à Nîmes, comme l’évêque vous en a témoigné le désir, et vous auriez cependant un soulagement par elle. Dans ce cas, le séjour de Soeur M.-Aug[ustine] serait impossible ici; car, une assistante autre qu’elle sera à Nîmes très difficilement acceptée par elle. Pour moi, je crois que je ferai bon ménage avec Soeur M.-Gab[rielle], à moins que vous n’en ayez une autre à me donner.

J’ai à vous parler d’une autre chose, elle m’échappe. Je suis tout heureux que mes lettres vous aient fait du bien. Je voudrais tant vous en faire! Je vous assure qu’il m’est bien bon de sentir que mes paroles vont droit à votre âme, et mon inexorabilité est bien vite fondue, quand je trouve qu’après tout vous êtes une vraie fille. Adieu, ma bien chère enfant. Que Dieu nous rende l’un pour l’autre tout ce que nous devons nous être, pour devenir des saints et le glorifier!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je resterai quelques jours sans vous écrire. Il est 6 heures du matin, et je ne pourrai pas toujours mettre la main à la plume de si bonne heure.1. Soeur Camille-Stanislas Menu.
2. L'aide qu'à défaut du P. Pernet il doit apporter au P. Hippolyte au noviciat empêche le P. d'Alzon de s'absenter.