DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 117

15 aug 1864 Le Vigan DOUMET_MADAME

Je vous remercie de votre sollicitude pour notre pauvreté. – Laissez pousser vos enfants: je ne suis pas du tout inquiet pour Amélie. – Mlle Covri. – Laissez-vous dominer un peu plus par l’esprit de foi.

Informations générales
  • DR05_117
  • 2285
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 117
  • Orig.ms. ACR, AP 391; D'A., T.D. 34, n. 38, pp. 89-90.
Informations détaillées
  • 1 CURE
    1 ENFANTS
    1 ETUDE DES CARACTERES
    1 FETE DE L'ASSOMPTION
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 FONCTIONNAIRES
    1 MARIAGE
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PRATIQUE DE LA PAUVRETE
    1 SAINTETE
    1 TRISTESSE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 COVRI, MADEMOISELLE
    2 DOUMET, BLANCHE
    2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
  • A MADAME DOUMET
  • DOUMET_MADAME
  • Le Vigan, 15 août [18]64.
  • 15 aug 1864
  • Le Vigan
La lettre

Bonnes fêtes, ma chère fille, car il me semble bien que nous pouvons, nous autres, nous les souhaiter pour l’Assomption. J’ai reçu coup sur coup vos deux lettres, ma bien chère fille, et je vous remercie de votre sollicitude pour notre pauvreté; c’est bien aimable à vous.

Vos enfants vous donnent donc un peu de préoccupation; laissez-les pousser. Je vous assure que je ne suis pas du tout inquiet pour Amélie. C’est une petite tête, qu’il ne faut pas laisser se cabrer, et c’est pour cela qu’il faut lui lâcher par moments la bride; vous verrez que, plus tard, d’elle-même elle reviendra. Il est très vrai que je trouve que Notre-Seigneur est un mari qui en vaut un autre, et que je n’ai jamais empêché personne de le choisir. Quant à Mlle Covri, je ne l’ai connue que lorsqu’elle était déjà parfaitement résolue à ne dire oui ni devant M. le maire, ni devant M. le curé. On croyait que je lui parlais depuis longtemps, que je ne la distinguais pas de sa soeur; vous voyez bien qu’il faut laisser parler.

Pour vous, et c’est là l’essentiel, laissez-vous un peu plus dominer par l’esprit de foi. Vous l’avez à certains moments, et puis, je le vois un peu disparaître de la conduite de ma chère fille. Il y a comme des éclipses; c’est triste, mais c’est ainsi. Et pourtant, il n’y a pas à hésiter, vous êtes faite pour devenir une vraie sainte; si vous ne l’êtes pas un jour, ce sera bien votre faute.

Mille souvenirs à Mlle Blanche. Je n’ai pas le temps de me relire. Tout vôtre, avec la plus paternelle affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum