DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 118

20 aug 1864 Nîmes GERMER_DURAND_EUGENE

Vous n’avez pas trop sujet d’être inquiet.

Informations générales
  • DR05_118
  • 2287
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 118
  • Orig.ms. ACR, AL 149; D'A., T.D. 34, n. 115, p. 259.
Informations détaillées
  • 1 ANGOISSE
    1 MALADIES
    1 MEDECIN
    1 REMEDES
    1 REPOS DU RELIGIEUX
    1 SANTE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOYAGES
    2 BARRE, LOUIS
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    2 PRIVAT, DOCTEUR
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • [Nîmes, vers le 20 août 1864](1).
  • 20 aug 1864
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je pars pour Montpellier. Restez au Vigan. Demain, je vous enverrai une dépêche de Montpellier. Je crois que vous n’avez pas trop sujet d’être inquiet, d’après ce que Revoil et Pleindoux m’ont dit(2).

Adieu. Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La date ajoutée par M. Germer-Durand est vraisemblablement celle de la réception.
2. Le 21 août, du Vigan le P. Hippolyte adresse au P. d'Alzon une lettre alarmée. L'abbé Barre de Montpellier, lui explique-t-il, a fait parvenir à Madame Durand une lettre du Dr Privat de Lamalou, exprimant de sérieuses inquiétudes au sujet de votre santé. L'abbé Barre vous invite à vous rendre à Montpellier avant jeudi pour y consulter le Dr Combal. "Je vous fais un cas de conscience, écrit le P. Hippolyte, de vous rendre à cet appel, toutes affaires cessantes", et il ajoute qu'il se reproche amèrement de ne pas s'être préoccupé davantage de sa santé. Les lettres du Dr Privat (18 août) et de l'abbé Barre (non datée, mais probablement écrite le lendemain) sont conservées. Nous y apprenons que le Dr Privat a rencontré le P. d'Alzon au Vigan et que la santé de ce dernier lui a paru "s'altérer à petit feu". Une tendance à l'anémie l'a frappé et pendant leur conversation même est survenu un saignement de nez dont il a appris que c'était là un phénomène journalier depuis de longs mois... Le Dr Privat a donc adjuré le P. d'Alzon de se soigner et de se reposer. "Vous comprenez du reste, écrit-il, combien je dus insister sur mes recommandations chez un malade si peu disposé à se ménager" et qui prétend n'avoir pas le temps de s'occuper de ces choses avant la fin de l'automne (à moins que ce ne soit, ajoute le Dr, avant Pâques ou la Trinité...). S'il s'adresse à l'abbé Barre, c'est parce qu'il croit que le P. d'Alzon sollicité par lui consentirait à faire quelque chose... L'abbé Barre à son tour a recours à une intermédiaire, leur amie commune Mme Germer-Durand: "J'ai pensé que personne mieux que vous ne pouvait arranger toute chose". En fin de compte, on l'a vu, c'est au P. Hippolyte que la démarche incomba. La lettre de ce dernier est datée du 21 août. A ce moment, le P. d'Alzon qui du Vigan où il se trouvait a regagné Nîmes le 16 août, s'est déjà rendu à Montpellier, comme nous pouvons le déduire de notre lettre à Germer-Durand. Il a donc pris au sérieux les avertissements du Dr Privat et est allé consulté le Dr Combal sans attendre d'y être poussé par cette conspiration de l'amitié. Avant de quitter le Vigan cependant, il avait rapporté confidentiellement à son vieil ami Eugène Germer-Durand son entrevue avec le Dr Privat et, au moment où il part pour Montpellier, il le rassure déjà en lui faisant part de l'avis des médecins de Nîmes. Quelques jours plus tard, le 25 août, l'abbé Barre écrira à Germer-Durand: "Ce qui a frappé Combal chez le P. d'Alzon ç'a été un immense besoin de repos, seul capable de conjurer les menaces du côté du cerveau. Les remèdes sans le repos n'y feraient rien."