DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 122

26 aug 1864 Le Vigan GALABERT Victorin aa

Le P. Augustin. – Il a été consulter des médecins à Montpellier. – Un noviciat de frères convers pour les missions. – Questions sur la langue, le peuple et la liturgie bulgares.

Informations générales
  • DR05_122
  • 2293
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 122
  • Orig.ms. ACR, AJ 122; D'A., T.D. 32, n. 122, pp. 105-106.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CROIX DU CHRETIEN
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 HISTOIRE DE L'EGLISE
    1 LITURGIES ORIENTALES
    1 LIVRES LITURGIQUES
    1 MALADES
    1 MEDECIN
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PUBLICATIONS
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 RETOUR A L'UNITE
    1 RITE GREC
    1 RITE SLAVE
    2 BARRE, LOUIS
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 PRIVAT, DOCTEUR
    2 WALTER, JULIAN
    3 BULGARIE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 MONTPELLIER
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Le Vigan, 26 août [18]64.
  • 26 aug 1864
  • Le Vigan
La lettre

Mon bien cher ami,

Je commence par où vous finissez, par le P. Aug[ustin]. Je vous plains de toute mon âme de vous donner une pareille croix. Si vous pensez que quelques mots de moi lui feraient du bien, engagez-le à m’écrire; je lui répondrai courrier par courrier. Seulement, cette fois, je ne réponds pas de mon exactitude. Le Dr Privat, de Lamalou, prétend que je suis très malade. On m’a envoyé à Montpellier. Barre et Combal m’ont pris dans leurs griffes médicales. J’attends une ordonnance de Combal, formulée par Barre. Que voulez-vous? Il faut bien sentir qu’on est homme. Enfin, je vous promets d’écrire à ce bon P. Aug[ustin], dès que vous le voudrez.

Nous allons avoir ici un noviciat de Fr[ères] convers pour les missions. Mais d’abord de quoi avez-vous le plus besoin? Quelle est la culture du pays? Ce que vous me dites des Bulgares est très intéressant et m’amène à quelques questions, auxquelles je vous prie de répondre d’une manière détaillée:

1° Le bulgare est-il une langue difficile?

2° Le peuple tient-il absolument à la liturgie dans sa langue?

3° Ne pourrait-on pas l’amener à la liturgie en langue grecque?

4° Quels avantages y a-t-il à tout faire pour la liturgie bulgare(1)?

5° Des éditions de la liturgie bulgare pourraient-elles avoir la chance de favoriser le retour à l’unité? Peut-être pourrait-on, si vous répondiez d’une manière satisfaisante à cette question, arriver à obtenir des fonds ad hoc. Le P. Petétot pourrait nous en procurer.

Ainsi tout ce qui précède revient à cette question: des publications religieuses dans la langue bulgare et surtout la réimpression expurgée de leur liturgie auraient-elles quelques avantages? Et quels avantages(2)?

Adieu. Je vous bénis tous les trois. Totus vobis in Ch[ris]to.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Citant ce passage, le P. Julian Walter commente: "Apparemment le P. d'Alzon n'a jamais compris l'importance que chaque ethnie orientale attachait à son rite et à sa propre langue" (*Colloque*, p. 191). Sur place, le P. Galabert est beaucoup plus perspicace. Le 15 septembre, il répond: "penser ramener les Bulgares à la liturgie grecque... c'est vouloir l'impossible... Le slave liturgique est pour eux comme le palladium de leur vieille nationalité..."
2. Plus que la publication de livres liturgiques bulgares, ce qui semble important au P. Galabert c'est l'impression de livres exposant la doctrine catholique, l'histoire sainte, l'histoire de l'Eglise. Il se dit d'ailleurs prêt à traduire les exposés valables qu'on lui enverrait (lettre du 15 septembre).