DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 150

26 sep 1864 Lamalou HUGUES Marie des Anges ra

Il est très souffrant, dit-on, mais il ne le sent pas. – Il fait une espèce de retraite. – Il la conjure de travailler à la perfection de sa vie spirituelle et à l’amélioration de son caractère. – Il l’invite à trouver quelques bons assomptionistes anglais.

Informations générales
  • DR05_150
  • 2331
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 150
  • Orig.ms. ACR, AL 361; D'A., T.D. 36, n. 20, pp. 92-93.
Informations détaillées
  • 1 ANGLAIS
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DOUCEUR
    1 ENTERREMENT
    1 FATIGUE
    1 GUERISON
    1 HUMILITE
    1 MAJESTE DE DIEU
    1 MALADIES
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PATIENCE
    1 PECHEUR
    1 PERFECTION
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SANTE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 LAWSON, MARIE-ALOYSIA
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 LONDRES
  • A SOEUR MARIE DES ANGES HUGUES
  • HUGUES Marie des Anges ra
  • Lamalou, le 26 sept[embre] 1864.
  • 26 sep 1864
  • Lamalou
La lettre

Me voilà encore à Lamalou, ma bien chère enfant, et c’est là que j’ai la possibilité de répondre à l’aise à votre lettre du 19. Hélas! mon enfant, je suis, dit-on, très souffrant, et ce qu’il y a de pire, c’est que je ne le sens pas. Je suis comme les pécheurs endurcis. Il faut absolument que je me mette à sentir que ma santé n’est plus comme à vingt-cinq ans.

Quoique malade de corps, comme on l’assure, je cherche à m’occuper de mon âme et je fais une espèce de retraite; seulement comme une retraite absolue de huit jours me fatiguerait, je la délaye dans quinze. Ce sera une retraite délayée ou panachée, comme il vous plaira. Vous aurez donc la bonté de prier pour ma conversion. En attendant que je me convertisse, je vais tâcher de me bien soigner, et les deux guérisons, celle de l’âme et celle du corps, arrivant à la fois, peut-être avant d’être enterré pourrai-je faire quelque chose pour N.-S.

Quant à vous, mon enfant, je vous conjure de travailler à la perfection de votre vie spirituelle, à l’amélioration de votre caractère, à la préoccupation de ne pas faire souffrir les autres en vous préoccupant un peu moins de ce que les autres vous font souffrir. Ecoutez beaucoup N.-S. résidant au fond de votre âme et vous demandant d’embellir son trône par la douceur, la patience, l’humilité. Que cela ne vous empêche pas de faire tout ce que vous pourrez pour nous attirer des religieux et de bons religieux. Allons, voyons, mettez-vous-y de tout coeur. Ce devrait être pour vous une affaire d’intérêt bien entendu. Il me semble que quelques bons Assomptionistes à Londres vous rendraient bien quelques utiles services.

Adieu, ma bien chère enfant. Mes souvenirs aux religieuses du prieuré que je connais, en particulier à Soeur M.-Aloysia. Mille fois tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum