DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 152

28 sep 1864 Lamalou GALABERT Victorin aa

Une demi-retraite. – Le P. Augustin. – Il va écrire à Mgr Canova. – Pour le départ des jeunes gens, il s’en rapporte à lui. – Il va faire une demande d’allocations. – Les Dames de l’Assomption. – Il prépare ici une école normale de filles. – Il souffre de ses ennuis.

Informations générales
  • DR05_152
  • 2333
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 152
  • Orig.ms. ACR, AJ 124; D'A., T.D. 32, n. 124, pp. 106-108.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BATEAU
    1 BULGARES
    1 COMMUNAUTES ASSOMPTIONNISTES
    1 DIPLOMATIE
    1 EFFORT
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 GRECS
    1 MAITRESSES
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 NOMINATIONS
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SAINTETE
    1 SOUFFRANCE SUBIE
    1 SUBVENTIONS
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VIE DE PRIERE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CANOVA, ANDREA
    2 CHAMPOISEAU, CHARLES
    2 DOSKOS, ANASTASE
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 VERNAZZA, ANTOINE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Lamalou, le 28 [septembre] 1864(1).
  • 28 sep 1864
  • Lamalou
La lettre

Mon bien cher ami,

J’ai la chance d’être à Lamalou pour une quinzaine de jours. J’en profite pour faire une demi-retraite, je désire prendre mieux que des demi-résolutions et arriver à quelque chose de plus qu’une demi-sainteté.

Une lettre du P. Augustin au P. Vincent de Paul m’a fait comprendre, mieux que vous ne pourriez le dire, tout ce que vous devez avoir à souffrir d’une tête pareille. Je souhaite vous en débarrasser le plus tôt possible. Mais quand? Il faudrait qu’il m’écrivît ce qu’il a écrit au P. Vincent de Paul. Sans lui répondre trop durement, je lui ferais comprendre qu’il n’a pas à se mêler de certaines choses. Quand il se perd dans ses théories, engagez-le à étudier sa théologie; ce serait bien plus profitable pour lui et pour les autres.

Je vais écrire la lettre à Mgr Canova(2) ou plutôt, comme j’écris fort mal, veuillez lui dire, en lui offrant mes hommages les plus respectueux, que je lui écrirai de Nîmes en me servant d’un secrétaire, afin qu’il puisse me déchiffrer. Quant au départ de ces jeunes gens, je m’en rapporte entièrement à vous. Un peu de délai ne fera peut-être pas grand mal, d’autant plus que je verrai si je ne puis obtenir le passage gratuit ou des fonds pour le payer.

Si le consul grec(3) vous envoie ses enfants, prenez bien conseil de Mgr Canova pour voir comment il faut s’y prendre avec ces gens-là. Puisque M. Champoiseau obtient des allocations pour les Résurrectionistes, il devrait bien en obtenir pour nous. Du reste, je vais faire moi-même la demande et je la ferai appuyer aussi chaleureusement que possible. Je suis enchanté que Mgr Canova cherche à abolir le titre de Pauliciens et je vous promets de me conformer, sur vos rapports, à ses désirs qui sont tout à fait dans ma manière de voir(4).

Je ne puis vous dire à quel point je suis contrarié de ne pouvoir vous donner une réponse satisfaisante au sujet des Dames de l’Assomption. Je me suis mis aussitôt à l’oeuvre pour vous préparer, ici, une Ecole normale de filles. Nous en avons les éléments. Mais ce que j’aurais souhaité ne se réalisera pas aussitôt. Je crois pourtant que si M. Champoiseau écrivait à la supérieure générale et que je fusse averti de l’époque où sa lettre arriverait, je pourrais faire un effort et disposer les choses pour le printemps.

Mille compliments à M. Vernazza. Je ne puis vous dire à quel point je souffre, en voyant les ennuis que vous devez avoir par moment. Il faut beaucoup prier. Croyez que je ne vous oublie pas et que mon affection pour vous redouble, à la vue de vos épreuves. Je vous assure que je voudrais bien en prendre une bonne part.

Tout à vous du bien fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Mes souvenirs à la communauté. *Pax vobis*.1. Le manuscrit porte *octobre*.
2. Mgr Canova désirait une lettre du P. d'Alzon dégageant sa responsabilité vis-à-vis des familles des enfants dont il se proposait d'assurer l'éducation ecclésiastique et religieuse (lettre de Galabert du 9 septembre).
3. D'après le journal du P. Galabert le consul grec à Andrinople se nommait Anastase Doskos (Dosko, Dosco) - (note ajouté en avril 2001).
4. A cause des relans de manichéisme restés accrochés à cette appellation.