DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 172

25 oct 1864 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Il préférerait vendre le patronage. – Il ne s’inquiète pas autant que lui du déficit et en donne les raisons. – M. Allemand pourrait-il être chef d’institution au Vigan? – Les cauchemars du curé. – Négligences du P. Raphaël.

Informations générales
  • DR05_172
  • 2358
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 172
  • Orig.ms. ACR, AK 77; D'A., T.D. 33, n. 87, pp. 52-53.
Informations détaillées
  • 1 BIENS IMMEUBLES
    1 BUDGETS APPROXIMATIFS
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CHEFS D'ETABLISSEMENT
    1 CHEMIN DE FER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONFESSIONNAL
    1 CURE
    1 DEFICITS
    1 DEPENSES
    1 ECONOMAT
    1 ELEVES
    1 ESPERANCE
    1 MAITRES
    1 NEGLIGENCE
    1 NUTRITION
    1 PATRONAGES
    1 PENSIONNAIRES
    1 PROPRIETES FONCIERES
    1 SUBVENTIONS
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VIN
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BARDONNENCHE, CYRILLE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 PRAZ, PIERRE-AUGUSTE
    3 MONTMAU
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, le 25 oct[obre] 1864.
  • 25 oct 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Je préférerais mille fois vendre le patronage. Quoi que vous disiez, la situation de la maison de la ville est quelque chose de merveilleux. Je ne m’inquiète pas autant que vous du déficit, parce que nous aurons le Vigan et Montmau pour le combler et que je suis convaincu que Montmau surtout, dans dix-huit mois, aura une très grande valeur. On fait une gare à dix minutes de l’extrémité de la terre. Vous direz ce que vous voudrez, il faudra bien que Paris nous vienne un jour en aide, soit en remboursant, soit en fournissant sa subvention. Quant à quitter la position que nous avons, à moins que la convenance ne soit très largement payée, je n’y consentirai pas, et c’est pour cela que je demande 600.000 francs(1).

J’avais demandé le budget approximatif à M. Bard[onnenche]; il me le remettra, mais il ne croit pas, lui, avoir de déficit. Il a plus d’élèves, surtout de pensions complètes, le vin beaucoup meilleur marché, la viande et le pain un peu moins cher, dit-il. Seulement il faut espérer.

Je n’ai encore pas pu parler à Allemand, mais je crains que son titre de professeur à l’Assomption ne l’empêche d’avoir celui de chef d’institution au Vigan. Je ne m’effraie pas beaucoup des cauchemars du curé(2); vous le forcerez, lui et les siens, à mieux soigner une foule de choses. Je découvre tous les jours des négligences du P. Raphaël(3) qui me désolent. Evidemment, d’après ce que je vois, il a dû perdre, sans s’en douter et par coulage, bien de l’argent.

Adieu et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon n'étant pas de son avis en ce qui concerne les propriétés de Nîmes (voir *Lettre* 2357 et n. 3 et 4), le P. Hippolyte a avancé de nouveaux arguments (lettre du 23 octobre). Le P. d'Alzon ne s'avoue pas vaincu.
2. A propos du curé, le P. Hippolyte avait écrit le 23 octobre: "le confessionnal est son seul cauchemar". Le curé reprochait au P. Hippolyte de s'être emparé furtivement du confessionnal pendant son absence.
3. Dans l'économat du collège.