DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 189

11 nov 1864 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Le comportement dans les affaires d’argent. – Le budget. – Vous n’êtes pas tout à fait sans reproche.

Informations générales
  • DR05_189
  • 2385
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 189
  • Orig.ms. ACR, AK 84; D'A., T.D. 33, n. 94, pp. 56-57.
Informations détaillées
  • 1 BUDGETS APPROXIMATIFS
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 COLERE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMPTABILITE
    1 CREANCES A PAYER
    1 CREDIT FONCIER
    1 DISTINCTION
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 LEGS
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 MISERICORDE
    1 MORT
    1 PAIX DE L'AME
    1 PROPRIETES FONCIERES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SOUCIS D'ARGENT
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ALZON, HENRI D'
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARDONNENCHE, CYRILLE
    2 BARDONNENCHE, MADAME
    2 BOUILLARGUES, DE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 MERIGNARGUES, LES
    3 VIGAN, LE
    3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, 11 nov[embre 18]64.
  • 11 nov 1864
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Je ne voudrais pas vous porter sur les nerfs, mais convenez que lorsqu’en lui(1) procurant 2.000 francs pour le tirer d’affaire, je le prie de les rembourser dès qu’il aura de l’argent, il est ennuyeux de découvrir qu’il n’en a rien fait. Cela ne vous touche ni de près ni de loin.

Quant à l’argent que je vous demande, j’ai la note de ce que j’ai pris au Crédit foncier, c’est 22.800 francs; mais j’ai fourni pour plus de 1000 francs pour divers comptes de la maison que je ne réclame pas. Je veux seulement vous rappeler que c’est pour mémoire. Dans ces 22.000 francs sont compris les 5.000 avancés aux Méri[gnargues] et qu’ils m’ont du reste remboursés. Cher ami, est-ce ma faute si la mort de mon père me laisse des legs à payer?

Les 20.000 francs Fabre sont assurés. Vous me dites que vous ne vous mêlerez du collège qu’autant que je le voudrais. Voyons, où avez-vous la tête? Il a fallu revenir, à je ne sais combien de reprises, à demander à M. Bardon[nenche] la note du budget provisoire. Il a fallu que le P. V[incent] de P[aul] s’y mît, que Mme Bardon[nenche] s’en mêlât, – le brave homme n’en voyait pas la nécessité. Comprenez-vous la position? Encore hier, je voulais vendre Lavalette(2) à M. de Bouillargues. Un Viganais m’a conjuré d’attendre.

Maintenant je ne veux pas trop vous tracasser; mais si, sans vous désoler, vous vouliez ne pas tomber dans le désespoir, et, en même temps, aller en toute paix à ne dire ni trop sombre ni trop clair, nous nous arrangerions. Mais si vous avez vos misères, j’ai les miennes qu’il faut me pardonner, et la pensée qu’on manque à certaines recommandations de délicatesse, comme pour l’affaire des 2.000 francs et d’autres de cette espèce, m’engage à prendre des arrangements qui sont désagréables aux gens, pour leur faire sentir que, s’ils oublient mes recommandations, je puis leur donner, à mon tour, des moments ennuyeux. Quant à vous, vous êtes à peu près en dehors. Je dis à peu près, parce que vous avez bien vos petits reproches à vous faire.

Adieu. A mercredi(3) matin, si rien ne s’y oppose.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Au P. Raphaël (v. *Lettre* 2382).
2. Propriété, non loin du Vigan, d'une contenance de 10 ha 20 a 20 ca. Elle paie 425 francs de contributions. On en demande 180.000 francs (DK 60). Le P. d'Alzon écrit indifféremment Lavalette ou La Valette.
3. Mercredi 16 novembre.