DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 191

14 nov 1864 Nîmes GALABERT Victorin aa

Le cas du P. Augustin. – Nous travaillons toujours à vous former des maîtresses d’école. – Je voudrais en faire des Oblates de l’Assomption et je me sens repoussé.

Informations générales
  • DR05_191
  • 2387
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 191
  • Orig.ms. ACR, AJ 129; D'A., T.D. 32, n. 129, pp. 112-113.
Informations détaillées
  • 1 CARACTERE
    1 DEFECTIONS DE RELIGIEUX
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DEPENSES
    1 DOUCEUR
    1 EVEQUE
    1 FILLES DES ECOLES
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 IGNORANCE
    1 MAITRESSES
    1 OBLATES
    1 PATIENCE
    1 PAUVRE
    1 RELIGIEUSES
    1 SCANDALE
    1 SOUFFRANCE
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VERTU DE FORCE
    2 CANOVA, ANDREA
    2 DOMINIQUE, SAINT
    2 FRANCOIS D'ASSISE, SAINT
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    3 ANDRINOPLE
    3 PHILIPPOPOLI
    3 SETE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 14 nov[embre 18]64.
  • 14 nov 1864
  • Nîmes
La lettre

Devant partir pour Le Vigan, je vous écris un peu à l’avance pour vous dire combien je souffre pour vous du caractère du P. Aug[ustin]; c’est une bien cruelle épreuve. Toutefois, je vous engage à vous poser en supérieur. Je crois que j’aurai bientôt un Frère à vous envoyer, dont le caractère me semble assez doux et l’esprit assez ouvert. Mais si vous pouvez patienter q[uel]q[ue] temps, ce sera bien utile.

1° [Le] P. Aug[ustin] ne partira que de lui-même, chose utile.

2° Le scandale sera moins grand, s’il est immédiatement remplacé.

3° Nous y gagnons qu’il s’en ira à ses frais.

4° Il prouvera qu’on ne l’a pas renvoyé, ce qui détruira ses assertions.

5° S’il nous quitte, il ira où il voudra, nous ne serons pas obligés de le remercier, ni de rien faire pour lui. Toutefois, faites-lui observer que, s’il part, je serai consulté par l’évêque chez qui il voudra travailler, et que je dirai toute ma pensée sur son compte, surtout sur son ignorance et son incapacité intellectuelle.

Nous travaillons toujours à vous former des maîtresses d’école. Il me semble que cela prend corps. Priez beaucoup pour cela. Ce ne serait qu’une oeuvre provisoire, c[‘est]-à-d[ire] que quand nous aurions préparé un certain nombre de religieuses maîtresses, nous les enverrions à Philippopoli ou à Andrinople préparer une Ecole normale. Quelquefois l’idée me prend d’en faire tout bonnement des tertiaires de saint François, comme il y a, à Cette, des tertiaires de saint Dominique s’occupant des pauvres filles. Glissez-en un mot à Mgr Canova mais sous forme d’idée à vous pour voir sa pensée. Je voudrais en faire des Oblates de l’Assomption et je me sens repoussé(1).

Adieu, très cher. Courage! Je fais bien prier Dieu pour vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Quoi qu'il ait dit à Mère M.-Eugénie (v. *Lettre* 2383 et n. 2), le P. d'Alzon n'a pas l'air guéri de ses doutes.