DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 195

25 nov 1864 Nîmes ESCURES Comtesse

Blanche. – Il leur fera peut-être visite au printemps. – Une crise heureuse. – Sa santé. – Il ne l’oublie pas.

Informations générales
  • DR05_195
  • 2392
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 195
  • Orig.ms. ACR, AN 95; D'A., T.D. 38, n. 95, pp. 233-234.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CHOIX
    1 CRITIQUES
    1 MARIAGE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PARENTE
    1 PENSEE
    1 RELIGIEUX ANCIENS
    1 SANTE
    1 VOYAGES
    2 ALEYRAC, BARON D'
    2 CHAZELLES, MADAME DE
    2 ESCURES, GAILLARD D'
    2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
    2 PENNAUTIER, PAUL DE
    3 BEAUCAIRE
    3 FRANCE
    3 GUE-ROBERT
    3 MIDI
    3 ROME
  • A MADAME LA COMTESSE D'ESCURES
  • ESCURES Comtesse
  • Nîmes, 25 novembre 1864.
  • 25 nov 1864
  • Nîmes
  • *Madame la ctesse d'Escures*
    *au Gué Robert par Tigy*
    *Loiret*.
La lettre

Je suis exact aujourd’hui, ma bien chère fille, et je vous remercie de votre si bonne lettre. La situation de Blanche est telle qu’il faut laisser, je crois, aller les choses. Quand elle sera mariée, on verra. M. de Pen[nautier] fait à quelqu’un de ma connaissance, qui juge assez bien, l’effet du tome deux de M. d’Aleyrac… Si la donnée est exacte, voyez ce que l’on peut espérer. Le conseil que l’on voudrait vous voir donner à votre beau-frère lui a déjà été suggéré par ses parents de Beaucaire, qui réellement sont raisonnables, d’après tout ce que je vois. Quand votre nièce sera mariée, peut-être sera-t-elle auprès de sa grand’mère ce que ses tantes ont été. Hélas! que le sens commun est une chose rare et est mal remplacé par certaines enflures! Je ne puis vous offrir aucun service, parfaitement résolu que je suis à n’avoir aucune relation directe ni indirecte avec Mme de Chazelles. Il m’est impossible de croire jamais faire le moindre bien dans ces gâchis de faussetés.

Vous ne me parlez pas de vous, ma bien chère enfant, sinon pour me dire que vous ne viendrez pas dans le Midi. Si je ne vais pas à Rome au printemps, je crois que je ferai en France un voyage à petites journées, et si vous et M. d’Escures voulez bien le permettre, une de mes étapes sera le Gué-Robert. Mais pour cela il me faudrait un peu d’aide. Nous sommes à un moment de crise heureuse, mais enfin la crise y est. Si depuis dix ans nous avions eu autant de novices qu’il nous en arrive maintenant, c’eût été trop beau, mais ces novices ne sont pas encore des religieux. Il faut leur donner beaucoup de temps par moi ou par les anciens de la maison; c’est ce qui nous déroute. Dans quelque temps les choses iront plus facilement, je l’espère.

Ma santé, qui pendant trois ou quatre mois m’avait un peu inquiété, semble se remettre un peu, mais j’ai dû renoncer à une foule de travaux.

Comment pouvez-vous vous persuader que, même quand je me tais, je ne suis pas toujours le même? Je vous assure qu’il m’est impossible d’oublier mes vingt ans de vieille connaissance, ces sortes de choses qui restent et sur lesquelles l’oubli est impuissant à passer.

Adieu, ma fille. Ecrivez-moi souvent; vous verrez si vous aurez à me faire des reproches. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum