DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 206

23 dec 1864 Nîmes ESCURES Comtesse

A propos de bruits de mariage concernant son neveu.

Informations générales
  • DR05_206
  • 2405
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 206
  • Orig.ms. ACR, AN 96; D'A., T.D. 38, n. 96, p. 236.
Informations détaillées
  • 1 ANGOISSE
    1 MALADES
    1 MARIAGE
    1 MENSONGE
    1 PARENTE
    1 SOCIETE
    1 VERTU DE FORCE
    2 CHAZELLES, MADAME DE
    2 ESCURES, GAILLARD D'
    2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 MONTPELLIER
  • A MADAME LA COMTESSE D'ESCURES
  • ESCURES Comtesse
  • Nîmes, le 23 décembre 1864.
  • 23 dec 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
  • *Madame*
    *Madame la ctesse d'Escures*
    *au Gué-Robert par Tigy*
    *Loiret*.
La lettre

J’ai été un peu souffrant, ma chère fille, c’est ce qui m’a empêché de vous répondre plus tôt. Mon neveu eût sans doute été très flatté qu’on eût parlé de lui pour Mlle de Chazelles, mais je puis vous assurer que ma soeur avait mis, il y a quelque temps, en avant un autre nom, et que mon neveu a signifié qu’il ne voulait pas de quelque temps se marier. Il m’est donc impossible de croire qu’il ait fait rien proposer: 1° parce que je l’aurais su; 2° parce que je connais sa détermination d’il y a six mois, et renouvelée depuis peu, d’attendre quelques mois encore. Voilà ce que je puis vous affirmer. J’étais auprès de lui à l’époque qu’assigne Mme de Chazelles; il s’est ouvert à moi, je puis vous assurer qu’à ce moment il avait de tout autres idées, et sa mère aussi. Mme de Chaz[elles] ne voit pas à Montpellier la même société que ma famille; c’est pourquoi, je ne puis deviner d’où ce bruit aura pu partir. L’approfondissement de la chose vous conduira à constater un mensonge de plus. Je vous avouerai tout simplement que, si j’eusse été heureux que mon neveu devînt le vôtre, j’aurais été médiocrement satisfait de lui voir accepter la tutelle d’une grand belle-mère, comme celle qu’il aurait eu à subir. Ceci n’est pas un secret.

Bonne année, ma chère enfant. Que Dieu vous donne force et courage pour porter vos angoisses! Mille fois tout à vous, ma chère fille, avec un grand désir de vous revoir.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Veuillez remercier M. d'Escures de son bon souvenir. Je ne me relis pas.