DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 208

26 dec 1864 Nîmes GALABERT Victorin aa

Le trentième anniversaire de sa première messe. – Le P. Augustin. – Varia. – Les maîtres pour son école. – Il ne saurait mieux faire que de parcourir les villages avec le pope Raphaël. – L’encyclique du pape condamnant le gallicisme parlementaire et les catholiques libéraux.

Informations générales
  • DR05_208
  • 2408
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 208
  • Orig.ms. ACR, AJ 133; D'A., T.D. 32, n. 133, pp. 115-116.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 ENCYCLIQUE
    1 GALLICANISME
    1 GOUVERNEMENT
    1 GRACES
    1 LIBERALISME CATHOLIQUE
    1 MAITRES
    1 PAQUES
    1 PARLEMENTAIRE
    1 PATIENCE
    1 PORTEMENT DE LA CROIX PAR LE CHRETIEN
    1 POUVOIR TEMPOREL DU PAPE
    1 PUBLICATIONS
    1 RAPPORTS DU SUPERIEUR
    1 SACERDOCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 BAROCHE, PIERRE-JULES
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 CANOVA, ANDREA
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 GREGOIRE VII, SAINT
    2 ODESCALCHI, CARLO
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 POPOV, RAPHAEL
    2 VERNAZZA, ANTOINE
    3 NIMES
    3 ROME
    3 ROME, BASILIQUE SAINT-PIERRE
    3 SAVOIE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 26 décembre 1864.
  • 26 dec 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Bonne année 1865. Je viens de célébrer le trentième anniversaire de ma première messe(1) et je demande à Dieu la grâce que tous mes religieux aient l’esprit de leur vocation.

Que je vous plains de porter une croix comme le P. Augustin! Cependant un peu de patience. Quand vous serez quatre ou cinq religieux, il sera bien amoindri. Il faut que le prêtre auquel s’intéresse Mgr Canova attende un ou deux ans au moins. Offrez mes hommages à Mgr Canova. Je suis désolé que le secrétaire de Mgr de Nîmes ne m’ait pas envoyé la copie du mémoire que j’ai présenté à la Propagande et dont on m’a déchiré la minute.

Je travaille toujours à vous envoyer des maîtres pour votre école, et peut-être sera-ce de chez vous que devront partir ceux que nous enverrons dans les villages. Si vous croyez utile que je vous envoie des sujets à préparer, je le ferai très volontiers. Je dois, à Pâques, aller en Savoie et je trouverai des jeunes gens, au moins je le crois. Remerciez M. Vernazza de ses voeux, rendez-lui les miens. Je pense que vous ne sauriez mieux faire que de parcourir avec le pope Raphaël les villages, ainsi que vous le propose Mgr Brunoni. Vous auriez soin de me faire au plus tôt votre rapport, afin que je pusse l’envoyer à Rome.

Ici, rien de nouveau, sinon l’encyclique du Pape condamnant d’un dernier coup le gallicanisme parlementaire. Je ne crois pas que pièce plus forte ait été publiée depuis saint Grégoire VII sur ces questions. Les catholiques libéraux sont aussi positivement condamnés(2). Je doute que le gouvernement permette la publication de cette pièce très importante(3). Je suppose bien que la conséquence sera le dernier coup porté à la puissance temporelle du Pape; puis elle ressuscitera.

Adieu et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon fut ordonné prêtre le 26 décembre 1834 dans l'oratoire du cardinal Odescalchi à Rome et célébra sa première messe le lendemain dans la crypte de Saint-Pierre.
2. On a reconnu *Quanta Cura*. L'encyclique, qui porte la date du 8 décembre, ne parut en fait que vers le milieu du mois.
3. Une circulaire du ministre Baroche en date du 1er janvier interdit en effet la publication de l'encyclique, mais les évêques n'en tinrent pratiquement pas compte.