DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 213

dec 1864 REGIS Eulalie

Dieu vous mène par des chemins qu’il vous fera comprendre plus tard.

Informations générales
  • DR05_213
  • 2413
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 213
  • Orig.ms. ACR, AM 281; D'A., T.D. 37, n. 33, p. 260.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 DOUCEUR
    1 GRACES
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OBLATES
    1 PAIX DE L'AME
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 REGIS, MADAME M.-GREGOIRE DE
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • [décembre 1864].
  • dec 1864
  • *Soeur M.-Eulalie*.
La lettre

Je vais bien prier pour vous tous ces jours-ci, ma chère fille. Dieu agit très évidemment sur vous et vous mène par des voies qu’il vous fera comprendre plus tard. J’admire son action. Ce n’est pas moi, ce n’est pas vous, ce n’est pas votre mère, c’est N.-S. seul qui tient le fil de votre avenir. Laissez-le vous conduire doucement où il vous veut. En ce moment, je ne sais vraiment où vous arriverez, mais je sens que vous êtes là où vous devez être pour le moment. Ne nous inquiétons pas du lendemain et laissons Dieu nous donner ses grâces au jour le jour. Pourvu qu’il nous tienne par la main et que nous ne retirions pas la nôtre, que voulons-nous de plus(1)?

Je vous avais réservée pour la bonne bouche, mais me voilà un peu fatigué, je m’arrête. Adieu. Je prierai bien pour vous jusqu’au jour de l’an, afin que les fruits de votre retraite se conservent et s’augmentent.

Adieu. Tout vôtre dans la crèche de Notre Sauveur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Dites à votre mère que je ne lui parle pas de ma joie de son projet, parce que je veux conserver mon âme en paix, s'il ne s'accomplit pas.1. Seule la correspondante du P. d'Alzon pouvait saisir tout ce qu'il y avait sous les mots de cette lettre. Dans la notice qu'il consacra à Mlle de Régis dans la *Semaine religieuse de Nîmes* du 5 mai 1867, quelques jours après son décès, le P. d'Alzon écrit: "Il y a trois ans qu'elle s'occupait, avec des vicissitudes diverses, de préparer une congrégation comme on en voit surgir quelques-unes de nos jours, destinées aux Missions Etrangères; Dieu qui se sert de tout et confond ce qui est fort par ce qui est faible, supplée à la disette des hommes dans son immense moisson, par d'humbles femmes. Mlle de Régis crut avoir trouvé une occasion de dépenser en zèle apostolique, ce qu'elle ne pouvait plus offrir à une vie pénitente; ses derniers travaux furent pour les Oblates de l'Assomption. Elle n'a pu en voir que les très modestes commencements, mais elle a donné tout ce qu'elle pouvait en demandant à mourir membre de leur petite famille et à être ensevelie dans leur costume, après en avoir accepté tous les engagements."