DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 217

1864 MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Soyez une sainte et faites de votre nature même votre plus grand instrument de pénitence. – Vous ne saisissez pas bien ce que votre mère générale veut de vous.

Informations générales
  • DR05_217
  • 2421
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 217
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 76, pp. 383-384.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU
    1 AMITIE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 PENITENCES
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 SAINTETE
    1 SENSIBILITE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOLONTE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  • A SOEUR MARIE-MARGUERITE MAC-NAMARA
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • [1864].
  • 1864
  • *Soeur M.-Marguerite*.
La lettre

Si, ma fille, je veux vous répondre un petit mot bien bon, bien paternel d’encouragement, mais je veux vous dire en même temps: Soyez une sainte et faites-vous de votre nature même votre plus grand instrument de pénitence. Dieu vous pousse, quoi que vous en disiez, mais à la condition que vous prendrez comme pénitence la victoire sur toutes les misères de votre caractère. Que voulez-vous? Ce n’est pas vous qui vous êtes faite, mais vous vous êtes peut-être défaite et il faut que vous vous refassiez. Cela, il est vrai, n’est pas facile, mais il suffit que cela soit possible.

Enfin, ma chère fille, il faut une conversion sur toute la ligne. De grâce donc, un peu d’énergie. Quant à votre mère générale, je crois que vous ne saisissez pas bien ce qu’elle veut de vous. Pour vous aimer, elle vous aime, mais elle trouve que vous avez un ordre de manifestation de votre amitié un peu défectueux, et elle le combat. Ce n’est pas l’affection qu’elle repousse, c’est l’expression de votre tendresse qu’elle trouve un peu trop sensible. Qu’avec cette nature vous souffriez souvent, c’est incontestable. Il faut souffrir et souffrir beaucoup pour redresser une branche courbée. Il vous faut souffrir, mon enfant, pour redresser certaines courbures un peu trop affaiblies, mais Dieu est là, et votre bonne volonté aussi. Croyez que vous en viendrez à bout.

Adieu, chère enfant. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum