DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 235

12 jan 1865 Nîmes BRUNONI Mgr

La pension des jeunes Spadaro. – L’affaire de votre église. – Le Crédit belge. – La crise financière en France. – L’avenir est sombre.

Informations générales
  • DR05_235
  • 2435
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 235
  • Orig.ms. ACR, CV 52.
Informations détaillées
  • 1 BANQUES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 FINANCE
    1 GOUVERNEMENT
    1 GUERRE
    1 INTERETS
    1 LUXURE
    1 PENSIONS
    1 RECONNAISSANCE
    2 CRESUS
    2 DEMETRIADES, JEROME
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 SPADARO, ERNEST
    2 SPADARO, MICHEL
    3 CONSTANTINOPLE, EGLISE DU SAINT-ESPRIT
    3 FRANCE
  • A MONSEIGNEUR BRUNONI
  • BRUNONI Mgr
  • Nîmes, 12 janvier 1865.
  • 12 jan 1865
  • Nîmes
  • *Monseigneur*
    *Le délégat apostolique*
    *Constantinople*.
La lettre

Monseigneur,

Je suis tout heureux de faire ce qui vous est agréable. Vous fixerez vous-même la diminution à faire pour les jeunes Spadaro(1). Seulement, il est bon que vous sachiez que déjà ils en ont obtenu une très considérable, puisque la pension ordinaire est de 800 frs plus les accessoires.

Je vais m’occuper de l’affaire de votre église(2). Espérons que nous obtiendrons quelque chose.

Plus j’y songe, plus je regrette que vous n’ayez pas cru devoir accepter les propositions du Crédit belge(3). Je vous assure que nous nous serions arrangés pour que vous n’eussiez pas à payer plus que le 6 pour cent d’intérêt.

La France traverse, en ce moment, une crise financière plus terrible qu’on ne le dit. On assure que cela passera au printemps. Au printemps, nous aurons la guerre très probablement et presque certainement des tentatives de schisme. Du reste, l’opinion universelle est que l’Empire s’écroule. Ce qui se passe dans les sphères supérieures d’immoralités domestiques passe toute idée.

Je suis avec la plus profonde reconnaissance pour toutes vos bontés, Monseigneur,

de Votre Excellence, le très obéissant serviteur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Oserai-je me rappeler au souvenir de votre secrétaire dont je reconnais l'écriture. Le P. Jérôme nous a quittés sans rien dire.1. Ernest et Michel Spadaro, jeunes grecs, sans doute cousins du Fr. Pierre Descamps (v. *Lettre* 2334, n. 2), admis au collège de Nîmes sur la recommandation de Mgr Brunoni.
2. Dans sa lettre du 29 décembre, Mgr Brunoni avait sollicité l'aide du P. d'Alzon pour l'église du Saint-Esprit de Constantinople qui menaçait ruine. Victime de sa réputation de Crésus, le P. d'Alzon est exposé à ce genre de sollicitations, alors que pour lui-même toute échéance représente un casse-tête. Sans doute possède-t-il des biens immobiliers, mais il n'a pas encore pu les réaliser décemment.
3. Sur ces propositions, voir *Lettre* 2447.