DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 242

20 jan 1865 PICARD François aa

Le fils d’un pacha syrien envoyé par le cardinal Barnabo: aidez-moi à l’entretenir. – Le gouvernement et les évêques. – L’affaire de Mgr de Ségur. – En attendant, sanctifions-nous.

Informations générales
  • DR05_242
  • 2443
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 242
  • Orig.ms. ACR, AE 194; D'A., T.D. 25, n. 194, p. 153.
Informations détaillées
  • 1 ACTES PONTIFICAUX
    1 CATHOLIQUE
    1 CONCORDATS
    1 EVEQUE
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GOUVERNEMENT
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 MISSION D'AUSTRALIE
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 PAPE GUIDE
    1 PENITENCES
    1 PERFECTION
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SAINTETE
    1 SIMPLICITE
    1 VERTU DE FORCE
    2 BARNABO, ALESSANDRO
    2 DARBOY, GEORGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 HAFIS, JEAN DAMASCENE
    2 PIE IX
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 ITALIE
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 ROME
    3 SYRIE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • [vers le 20 janvier 1865].
  • 20 jan 1865
La lettre

Cher ami,

Jean Damascène, fils d’un pacha syrien, s’est fait catholique à Rome. Le c[ardinal] Barnabo qui l’apprécie beaucoup, ne pouvant le garder en Italie, me l’envoie sans m’en prévenir. Il va arriver. Tâchez donc, dans votre monde riche et dévot, de me procurer de quoi l’entretenir, sans que j’y sois trop de mon argent. Du reste il se destine, à ce que me dit le cardinal, aux Missions étrangères. Je n’entre pas dans vos discussions avec nos Australiens; je ne fais que constater leur dire qui ressemble à celui du P. Galabert, du P. Hipp[olyte] et de quelques autres(1).

Merci des nouvelles que vous nous donnez; elles sont pour nous très précieuses. Enfin, Dieu fait son oeuvre. Il me semble que la conduite du gouvernement et les réponses épiscopales auront eu ces résultats:

1° de tuer les [articles] organiques aux yeux de tous les hommes qui ne sont pas pour l’oppression;

2° de constater aux yeux de tous l’obligation d’accepter les actes pontificaux, même sans la promulgation des évêques;

3° de prouver que la papauté va en avant sans s’occuper de l’opportunité des temps, parce que le Saint-Esprit en sait plus que les gens d’esprit.

J’ai su que le Pape n’avait pas entièrement approuvé la conduite de Mgr de Ségur et qu’il eût préféré un peu plus d’énergie de sa part(2). Il ne faut pourtant pas se trop tracasser de cela. Les révélations qui seront le résultat de cet incident et de quelques autres amèneront de terribles clartés. En attendant, faisons pénitence et sanctifions-nous; marchons en simplicité mais en sainteté et en perfection devant Dieu in sanctitate et justitia coram ipso.

Adieu, mon bien cher ami. Bien tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Qui tous reprochent à Paris de laisser leurs lettres et leurs demandes sans réponse.
2. L'attitude de Mgr de Ségur frappé d'interdit par l'archevêque de Paris (v. *Lettre* 2401 et n.) avait été pleine d'humilité et marquée par le désir de ne pas envenimer les choses (lettres du P. Picard, n° 435 et 468).