DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 243

23 jan 1865 Nîmes PICARD François aa

Votre lettre d’hier est du plus grand intérêt. – Puissiez-vous faire de même chaque semaine. – Fureur des bourgeois contre l’encyclique, mais le peuple est ravi. – On me dérange sans cesse.

Informations générales
  • DR05_243
  • 2444
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 243
  • Orig.ms. ACR, AE 195; D'A., T.D. 25, n. 195, p. 154.
Informations détaillées
  • 1 BOURGEOISIE ADVERSAIRE
    1 ENCYCLIQUE
    1 IRLANDAIS
    1 LIBERALISME CATHOLIQUE
    1 PEUPLE
    1 VERTU DE FORCE
    2 BUCHLEY, PATRICE
    2 DUPANLOUP, FELIX
    3 NIMES
    3 ORLEANS, CATHEDRALE SAINTE-CROIX
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 23 janvier 1865.
  • 23 jan 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Votre lettre d’hier(1) est du plus grand intérêt, et je vous en remercie. Si tous les dimanches ou lundis matin au plus tard, vous pouviez me faire écrire ainsi, vous seriez le plus aimable des hommes. Voyons, un petit effort. Quant à Nîmes, nous ne savons rien, sinon que nos bourgeois sont furieux contre l’encyclique; le peuple est ravi, et, de plus, je pense que peu à peu le bruit murmurateur s’éteindra.

Adieu, bien cher ami. On est entré cinq ou six fois dans ma chambre, depuis que cette lettre est commencée.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
L'irlandais Buchley ne réussit guère.1. Sans doute *reçue hier*. La lettre est du 20 janvier. Selon le désir du P. d'Alzon, le P. Picard décrit l'atmosphère de la capitale après la publication par Rome de l'encyclique et du *Syllabus* et rapporte à son correspondant les nouvelles et les on-dit dont la province est friande. Citons ce passage relatif à Mgr Dupanloup: "Il paraît qu'on est content à Rome des ex-libéraux. Mgr Dupanloup aurait envoyé un acte d'adhésion aussi complet que possible; c'est bien heureux, car ce bon évêque n'a encore rien dit dans son diocèse et, dimanche dernier, en montant en chaire il n'a parlé que d'un calorifère à placer à l'église Ste-Croix, lorsque tout le monde attendait autre chose. Depuis lors il est venu à Paris et travaille, dit-on, à un travail complet sur l'Encyclique, dont Rome aura lieu d'être contente."