DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 266

9 mar 1865 Nîmes GALABERT Victorin aa

Le P. Augustin ira à Paris. – Ce à quoi il peut s’attendre s’il veut sortir de la congrégation. – Réveil catholique, mais le gouvernement va vers la révolution.

Informations générales
  • DR05_266
  • 2468
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 266
  • Orig.ms. ACR, AJ 139; D'A., T.D. 32, n. 139, p. 121.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 GOUVERNEMENT
    1 NOMINATIONS
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 TRANSPORTS
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CANOVA, ANDREA
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 GALLOIS, FAMILLE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 BULGARIE
    3 NIMES
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 9 mars 1865.
  • 9 mar 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Je ne sais si l’on vous a écrit hier. Je crois que le P. V[incent] de Paul l’aura oublié. Vos lettres qui arrivaient le lundi ne nous parviennent plus que le jeudi, et encore.

Que ce pauvre Fr[ère] Augustin est à plaindre! Il pourra s’arrêter à Nîmes, mais peu. Je l’enverrai voir ses parents, et, de là, il prendra la résidence de Paris. Le P. Picard nous l’a donné, le P. Picard le gardera. Ainsi qu’il parte quand il voudra, mais pour le garder à Nîmes, j’y vois de très graves inconvénients. Il peut s’attendre à des compliments à la glace, de ma part. Quant à sa sortie de la Congrégation, il faut qu’il fasse sa demande à Rome. Je n’y puis rien, déclarez-le lui. On m’écrira, mais ce n’est certes pas moi qui prendrai l’endosse d’une pareille affaire. Je dirai, de plus, ce que je sais. Avertissez-le, de plus, qu’une fois sorti, il n’a plus le droit même de dire la messe jusqu’à ce qu’il ait été adopté par un évêque, et que ce ne sera certes pas moi qui lui donnerai des certificats de piété et de capacité. Ceci est de droit rigoureux. Maintenant, s’il veut partir, qu’il parte. Tâchez toutefois de lui faire avoir un passage gratuit.

Nous avons ici les plus graves affaires. Il y a un réveil catholique incontestable. Le gouvernement s’en va vers la révolution, bien des tristes signes apparaissent. Je crains une dislocation et une catastrophe.

Adieu, bien cher. Totus tibi in Ch[risto].

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Mille hommages à Mgr Canova. Figurez-vous que je n'ai pas encore mon petit mémoire sur la Bulgarie.