DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 271

20 mar 1865 Nîmes PICARD François aa

Le P. Augustin en échange du P. Vincent. – Il serait dur de refuser la mission au Frère Benjamin. – Politique. – Le noviciat. – Ma santé va mieux. – Je prêche à nos enfants quatre fois par semaine.

Informations générales
  • DR05_271
  • 2475
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 271
  • Orig.ms. ACR, AE 197; D'A., T.D. 25, n. 197, p. 155.
Informations détaillées
  • 1 MALADES
    1 MISSIONNAIRES
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PARLEMENT
    1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATIONS DE CAREME
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SANTE
    1 VERTU DE FORCE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BONNEFOY, BENJAMIN
    2 BRUN, HENRI
    2 BUCHLEY, PATRICE
    2 CHAINE, VINCENT
    2 DARBOY, GEORGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 MAURAIN, JEAN
    2 PINTARD, AUGUSTE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 20 mars [18]65.
  • 20 mar 1865
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Le P. Vincent m’a écrit son désir de se faire missionnaire. Au même moment, le P. Brun le réclamait. Quoi de mieux? Le P. Augustin était malade. Je le rappelle, je vous l’offre en échange du P. Vincent. Quant au Fr. Benjamin, il ne rêve que missions, et après l’avoir fait venir pour cela, ce serait dur de le lui refuser(1). Toutefois, si vous voulez entrer en négociation directe avec lui, j’y consens; mais moi, je ne puis après mes promesses le retenir d’autorité.

Il me semble que la campagne du Sénat a été bonne, malgré le discours archiépiscopal(2). Pour mon compte, je crois que l’on a eu peur de trop de lumière, mais la discussion du Corps législatif arrangera beaucoup de choses. Il me semble que le mouvement est au beau pour un temps et que, s’il faut combattre, l’énergie morale est de notre côté.

Adieu, cher ami. Notre noviciat augmente en novices, en postulants. Vous voyez que nous ne gardons pas tout le monde. Qu’est devenu Buchley? C’est bien l’être le plus empêtré que j’aie rencontré. Ma santé va mieux cependant(3). Je prêche à nos enfants quatre fois par semaine(4). Adieu, cher ami. Si vous pouviez nous procurer quelques ressources pour le noviciat, vous seriez bien aimable. C’est là qu’est l’avenir.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Picard proposait d'envoyer à Philippopoli le Fr. Auguste au lieu du Fr. Benjamin (v. *Lettre* 2477).
2. Sur ce discours de Mgr Darboy, voir MAURAIN, pp. 730-731.
3. La veille, le P. Bailly a écrit au P. Picard: "Le P. d'Alzon est florissant de santé, d'ardeur et de prédication".
4. La *Semaine religieuse de Nîmes* du 12 mars 1865 précise: "M. l'abbé d'Alzon prêche les mardi, mercredi, vendredi et samedi de chaque semaine du carême à 5 h. 1/2 du soir dans la chapelle du Pensionnat d'Alzon. Cet exercice est public." Cependant, le 21 mars, le P. Bailly écrit au P. Galabert: "Le P. d'Alzon nous prêche *à nous seuls* cette année et se donne tout entier à cette prédication qui retourne nos gamins les plus terribles."