DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 272

21 mar 1865 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Quelques lignes qu’on vous remettra avec la seconde conférence du P. Félix. – Saint Augustin se débattait contre Dieu. Il me semble que vous vous débattez avec N.-S. qui vous répète: « Montez plus haut ».

Informations générales
  • DR05_272
  • 2476
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 272
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 402; D'A., T.D. 29, n. 31, pp. 32-33; QUENARD, pp. 25-26.
Informations détaillées
  • 1 AME SUJET DE LA VIE SPIRITUELLE
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 AUGUSTIN
    1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DIVIN MAITRE
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 EVANGILES
    1 JESUS-CHRIST EPOUX DE L'AME
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PREDICATIONS DE CAREME
    1 REPOS
    1 VERTU DE CHASTETE
    2 FELIX, CELESTIN
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, le 21 mars 1865.
  • 21 mar 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Je viens de passer ma soirée à lire la conversion de saint Augustin, et, avant de m’endormir, je veux vous envoyer, mon enfant, quelques lignes qu’on vous remettra, si je ne vous vois pas demain matin, avec la seconde Conférence du P. Félix. Elle est un peu serrée à certains endroits, mais je la trouve magnifique.

Saint Augustin se débattait contre Dieu. Il me semble que, par moments, vous vous débattez avec N.-S.; il me semble parfois que vous ne lui donnez pas tout ce qu’il vous demande. Il me paraît si jaloux du sanctuaire de votre âme et de la pureté, avec laquelle vous devez le chercher très uniquement! Ce mot de la parabole du festin, ou plutôt du souper de N.-S. chez un pharisien: « Mon ami, montez plus haut », retentit sans cesse à mon oreille, lorsque je pense à vous. J.-C. ne vous l’adresse-t-il pas souvent? Vous avez beau faire, Marie, Notre-Seigneur est jaloux de tous les sentiments de votre âme; il les réclame pour lui seul, il veut en être le maître, et je doute qu’il vous laisse tranquille, tant que vous ne vous serez pas donnée comme il l’entend. Mais comment l’entend-il? me demanderez-vous. Voilà bien l’embarras d’entrer dans le détail. Je ne puis que vous dire, une fois de plus: « Montez plus haut ».

Adieu, bien chère enfant. Je prie notre bon Maître de vous prendre lui-même entre ses bras et de vous faire monter aussi haut que son amour le souhaite. Bonne nuit!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum