DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 276

26 mar 1865 MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’abbé Galeran est prêt. – Je crois que cette année je n’irai ni à Rome, ni à Paris, ni en Savoie, mais seulement au Vigan. – Tout le monde pleure le départ de Soeur Françoise-Eugénie. – Des lettres se perdent. – Marie Baragnon. – Hélène Sabran.

Informations générales
  • DR05_276
  • 2480
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 276
  • Orig.ms. ACR, AD 1372; D'A., T.D. 23, n. 831, pp. 160-161.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ANIMADVERSIONES AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 APPROBATION PAR ROME DES ASSOMPTIONNISTES
    1 AUMONIER
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COUVENT
    1 FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 JOIE
    1 MISSION D'ANGLETERRE
    1 NOMINATIONS
    1 POLITIQUE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 QUATRIEME VOEU DES ASSOMPTIONNISTES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINTETE
    1 SUPERIEURE
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 VOYAGES
    2 BARAGNON, MARIE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 GALERAN, HENRI
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 SABRAN, HELENE
    2 SABRAN, LOUIS
    2 SABRAN, LOUIS PERE
    3 AUTEUIL
    3 LONDRES
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 SAVOIE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Dimanche 26 mars [18]65.
  • 26 mar 1865
La lettre

Ma chère fille,

Je me rends sans difficulté à vos raisons pour rappeler la Soeur Fr[ançoise]- Eug[énie], et je vous ai présenté une observation sans y tenir autrement. Quant à l’abbé Galeran, il est toujours prêt(1). Il s’agit de savoir quand sera le moment de le proposer. Je m’en rapporte à vous à cet égard.

Mon voyage à Rome aurait pour but l’approbation définitive de nos Constitutions(2), mais je trouve que probablement cette année je ne pourrai pas plus aller à Rome qu’à Paris. Je crois même que je renoncerai à ma course en Savoie pour aller au Vigan, où j’ai bien à faire.

Tout le monde ici pleure sur le départ de Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie], et c’est pour cela que le meilleur est d’alléger son supplice(3). C’est une bien sainte âme, et je vois avec joie qu’elle vous soulagera un peu.

Evidemment il y a des lettres de moi qui se perdent, car je vous avais écrit sur l’abbé Galeran. Marie Baragnon est dans une crise, dont la solution pourrait être son entrée au couvent. N’en parlez pas, mais faites prier pour elle. Hélène Sabran est disposée à vous arriver dans l’été. Je vous conjure de pousser Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] à l’attirer, sans quoi sous la pression de M. de Cab[rières], elle se croira obligée de rester auprès de son père et de son frère; ce qui est absurde. Si en m’écrivant autrement que par la poste(4) vous pouvez me dire ce que vous pensez de la situation publique, vous me ferez plaisir.

Adieu, bien chère fille. Je suis un peu occupé.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. A devenir aumônier des R.A. à Londres (v. *Lettre* 2433 et n. 1).
2. Depuis la réception des *Animadversiones*, le P. d'Alzon a consulté Mgr Chaillot, consulteur de la Congrégation des Evêques et Réguliers, et sans doute a-t-il déjà reçu sa réponse datée du 18 mars. Il ne faut pas, lui écrit ce dernier, rêver l'approbation des constitutions pour le moment. Vous êtes libre d'y faire tous les changements que vous voulez, sauf les choses essentielles dont mention dans les décrets. N'étant pas un ordre, vous ne pouvez avoir de Tiers-Ordre, lui rappelle-t-il. Quant au quatrième voeu, "la règle générale est de rayer. Tout ce que vous marquez entre dans l'esprit de l'Institut qu'on professe et cette profession est comprise dans les trois voeux, donc inutile d'en faire un quatrième." Et après s'être réjoui de la prospérité du noviciat, il conclut: "Si la mesure eût été prise il y a 15 ans, l'Assomption compterait 1500 religieux. Réfléchissez sérieusement et laissez-vous conduire. Les fondateurs tiennent trop à leurs idées. Les esprits qui ont respiré l'air du siècle ont besoin d'une longue préparation."
3. Appelée à Auteuil par Mère M.-Eugénie, Soeur Françoise-Eugénie, qui avait été nommée assistante générale au chapitre d'août-septembre 1864, quitta Nîmes le 30 mars 1865. Soeur M.-Gabrielle la remplaça au prieuré en qualité de supérieure.
4. Pour échapper à la curiosité de la police.