DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 282

10 apr 1865 Nîmes MALBOSC_EUGENIE ra

Le parfum silencieux de Marie-Madeleine. – Comment faites-vous pour n’avoir pas d’amour-propre d’être tant aimée? – Priez pour moi. – Soeur M.-Augustine. – Je demande le départ de Jenny.

Informations générales
  • DR05_282
  • 2488
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 282
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 12, p. 57.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR-PROPRE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 CULPABILITE
    1 DETACHEMENT
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 MALADIES MENTALES
    1 PARDON
    1 PENSIONNATS
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 REPOS
    1 SEMAINE SAINTE
    1 SENS
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 DEFORGES, JENNY
    2 MARIE-MADELEINE, SAINTE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 AUTEUIL
  • A SOEUR FRANCOISE-EUGENIE DE MALBOSC
  • MALBOSC_EUGENIE ra
  • Nîmes, le 10 avril 1865.
  • 10 apr 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Il me semble que vous avez été toujours comme Marie Madeleine, répandant sur les pieds de Notre-Seigneur son parfum silencieux. Madeleine ne disait rien, mais la bonne odeur de son vase se répandait dans toute la maison. Je ne comprends pas que vous ayez rien à faire pardonner. Les regrets que vous laissez ici peuvent vous être un déchirement, mais un déchirement qui porte avec lui sa consolation. Comment vous y prenez-vous pour n’avoir pas d’amour-propre d’être tant aimée?

Nous sommes en pleine Semaine Sainte, et j’ai bonne envie de me convertir. Profitez du repos qu’on va vous laisser probablement encore, ces jours-ci, pour prier un peu pour moi.

Ce que vous me dites de Soeur M.-Aug[ustine] me fait plaisir. Il vaut mieux qu’elle reste à Auteuil, mille fois mieux. Le prieuré me fait l’effet de se sanctifier très bien sans elle. Je demande avec instance le départ de Jenny(1), qui est moins coupable qu’on ne le suppose, mais qui est fille et qui dans sa folie peut faire du mal au pensionnat, et un mal très grand.

Adieu, bien chère fille. Aidez bien votre Mère générale, soyez-lui un appui pour sa tête; vous l’êtes, j’en suis sûr, pour son coeur.

Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Jenny Deforges (v. *Lettre* 2374).