DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 298

6 may 1865 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ce m’était une vraie souffrance de vous croire entrée avec moi sur un autre terrain que celui de la plus absolue franchise. – Toutes les fibres de mon coeur vous sont bien tendrement dévouées en N.-S.

Informations générales
  • DR05_298
  • 2505
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 298
  • Orig.ms. ACR, AD 1375; D'A., T.D. 23, n. 834, p. 163.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 DEFAUTS
    1 ERREUR
    1 FRANCHISE
    1 IMAGINATION
    1 JOIE
    1 PAIX DE L'AME
    1 RECONNAISSANCE
    1 SOUFFRANCE SUBIE
    2 PAULINE, LAVAGNAC
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 6 mai 1865.
  • 6 may 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Je reçois votre lettre à l’instant, ma bien chère fille, et je viens vous en remercier bien vite. Il importe peu que je me sois trompé dans tels ou tels détails, l’essentiel c’est que je sache que je me suis trompé(1), et je ne puis vous dire quelle en est ma joie. Car ce m’était une vraie souffrance, bien plus grande que vous ne sauriez le croire, de vous croire entrée avec moi sur un autre terrain que celui de la plus absolue franchise. Il m’est trop bien de vous y rencontrer pour ne pas prendre la plus sérieuse résolution d’écarter toute idée, qui, même de très loin, pourrait en approcher. C’est là seulement que je puis trouver la paix dans l’amitié.

On m’a dérangé et je veux que cette lettre parte ce soir. Je ne sais si je vous vénérerai un jour, mais je sais bien que toutes les fibres de mon coeur vous sont bien tendrement et intimement dévouées en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Je reçois votre lettre, a écrit Mère M.-Eugénie le 5 mai, je vous assure, mon père que [...] vous êtes à côté de mes vrais défauts, soit dans les suppositions que vous avez faites, soit dans les réponses que vous croyez entendre. [...] Nous avons tous deux de l'imagination, mon cher Père [...]." - La lettre du P. d'Alzon à laquelle répond ici Mère M.-Eugénie est malheureusement perdue (entre le 27 mars et le 6 mai, il nous reste trois lettres du P. d'Alzon à Mère M.-Eugénie, pour 8 de cette dernière). Elle devait, si nous en jugeons d'après la lettre de Mère M.-Eugénie, contenir certains reproches concernant l'attitude de cette dernière vis-à-vis de Pauline.