DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 299

8 may 1865 Nîmes PICARD François aa

Renseignements en 24 points sur le P. Augustin.

Informations générales
  • DR05_299
  • 2506
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 299
  • Orig.ms. ACR, AE 203; D'A., T.D. 25, n. 203, p. 159.
Informations détaillées
  • 1 ANIMADVERSIONES AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 BONTE
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CAPRICE
    1 CARACTERE
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 COMPORTEMENT
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
    1 EXEMPTION
    1 FAMILLE
    1 IGNORANCE
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 MALADES
    1 SEVERITE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOEUX DE RELIGION
    1 VOYAGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 JOLICLERC, OLYMPE-ZEPHIRIN
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, MONTROUGE
    3 REIMS
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 8 mai 1865.
  • 8 may 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Voici q[uel]q[ues] renseignements: 1° [Le] P. Aug[ustin] est tombé malade.

2° Il aggrave son état par ses caprices.

3° Sa maladie, multipliée par son caractère, a donné des résultats très fâcheux.

4° Le P. Galabert s’est plaint.

5° Le P. Aug[ustin] s’est plaint.

6° J’ai écrit un peu vigoureusement au P. Aug[ustin].

7° [Le] P. Aug[ustin] a demandé à partir. On lui a donné de l’argent; il en [a] emprunté, à l’insu du P. Gal[abert]; il est parti.

8° Arrivé en France, il a filé droit sur Paris. C’est à cette époque qu’il est allé chez M. Joliclerc(1). Je le présume, du moins; il faudrait le vérifier.

9° Il est rentré chez lui.

10° Il a écrit à Mgr de Nîmes, pour lui demander un celebret.

11° L’évêque m’a remis sa lettre.

12° Il m’a écrit pour demander la dispense de ses voeux.

13° Je lui ai répondu, au nom de l’évêque, qu’il n’avait été accepté que pour le temps où il serait avec nous; que, sorti, l’évêque ne le connaissait plus;

14° Que je n’avais pas le droit de le relever, en vertu des dernières conditions posées par Rome(2);

15° Qu’il s’adressât à Rome;

16° Que je ne tenais pas à le garder; que, s’il faisait une demande convenable, je l’appuierais;

17° Mais qu’en vertu des règles de la Congrégation des Réguliers, sorti de chez nous sans permission, tant qu’il ne serait pas incorporé à un diocèse, il n’avait pas le droit de dire la messe.

18° Grande surprise.

19° Déclaration qu’il ne rentrera pas, de sa part bien entendu.

20° Maintien de mes assertions, offre d’appuyer sa demande à Rome, mais refus de la faire moi-même.

21° Je lui donne un mois pour se soigner.

22° Je lui déclare que si un évêque me consulte, je parlerai de son ignorance, de son incapacité pour autre chose que pour une école, et de son caractère.

23° Son ton devient plus doux. Il demande d’ajouter trois semaines au mois accordé et annonce qu’il rentrera.

24° Je lui écris une lettre bonne et ferme, je l’engage à rentrer pour régulariser sa position; je vous écris de le recevoir.

Les choses en sont là. Sur ce procédé l’archevêché n’a rien à dire. Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Votre histoire est des plus intéressantes(3). Il importe de dire que, tant que Rome ne l'a pas exempté, nous sommes prêts à le recevoir.1. Prêtre de Montrouge à qui, raconte le P. Picard, le P. Augustin est allé demander l'hospitalité "parce qu'il nous avait quittés" et qui lui a rappelé qu'un religieux ne pouvait sortir de sa congrégation sans avoir été relevé de ses voeux (au P. d'Alzon, 6 mai).
2. Le 6e point des *Animadversiones* reçues récemment à propos du projet de Constitutions (v. *Lettre* 2459, n. 2) rappelle précisément la nécessité de recourir au Saint-Siège pour la dispense des voeux.
3. L'histoire étrange d'un attentat manqué contre Pie IX, qui y est crédité d'un don prophétique (lettre du 6 mai).