DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 304

11 may 1865 Nîmes HUGUES Marie des Anges ra

Accepter l’épreuve de l’éloignement. – Mon désir de vous voir devenir une sainte.

Informations générales
  • DR05_304
  • 2511
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 304
  • Orig.ms. ACR, AL 364; D'A., T.D. 36, n. 23, p. 94.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 DESIR
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OBLATES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 SAINTETE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 ANGLETERRE
    3 AUTEUIL
    3 FRANCE
  • A SOEUR MARIE DES ANGES HUGUES
  • HUGUES Marie des Anges ra
  • Nîmes, le 11 mai 1865.
  • 11 may 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je voudrais vous répondre un peu longuement, je ne le puis guère. Cependant je tiens à vous dire qu’il faut accepter doucement l’épreuve d’être loin de la France et loin d’Auteuil(1). Il faut de plus vous vaincre sur votre caractère. Je tiens trop à vous pour ne pas demander de temps en temps de vos nouvelles. Eh! bien, il me revient quelquefois que vous n’êtes pas toujours une sainte. Je ne puis vous dire l’affliction que j’en ai, à cause de l’attachement que je vous porte. Pardonnez-moi de vous parler ainsi. C’est le coeur d’un père qui se laisse aller, non pas à gronder sa fille, mais à lui témoigner le désir bien vif, bien ardent qu’il a de la voir devenir une sainte.

Adieu, chère enfant. Priez pour moi et croyez que je demande bien sincèrement à N.-S. de vous rendre sa très parfaite épouse. Tout vôtre en son saint amour.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soeur Marie des Anges est en Angleterre. Elle éprouve parfois la nostalgie de la France. Le P. d'Alzon avait cru pouvoir l'y ramener en demandant à Mère M.-Eugénie de lui confier la direction des premières Oblates (voir *Lettre* 2507, n. 1). Mais ce n'est pas à lui à révéler à sa correspondante les pourparlers dont elle est l'objet. Aussi s'en abstient-il soigneusement.