- DR05_320
- 2528
- DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 320
- Orig.ms. ACR, AJ 144; D'A., T.D. 32, n. 144, pp. 127-128.
- 1 BUDGETS
1 BULGARES
1 ENNUI SPIRITUEL
1 EPREUVES
1 FATIGUE
1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
1 LACHETE
1 MAITRESSES
1 MENSONGE
1 MISSION DE BULGARIE
1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 OBLATES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SEMINAIRES
1 VERS A SOIE
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 VOYAGES
2 BONNEFOY, BENJAMIN
2 BRUNONI, PAOLO
2 CANOVA, ANDREA
2 CHILIER, JACQUES
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 ANDRINOPLE
3 PHILIPPOPOLI
3 VIGAN, LE - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Le Vigan, 29 mai [18]65.
- 29 may 1865
- Le Vigan
Mon bien cher ami,
Votre lettre du 12 est arrivée trop tard au Vigan pour que je pusse y répondre. La supérieure g[énéra]le de l’Assomption m’écrit pour me dire qu’elle va s’adresser directement à vous pour avoir quelques renseignements. Ce qui est sûr, c’est que je lui ai envoyé copie de la lettre de Mgr Brunoni(1). Je trouve qu’il a parfaitement raison et j’éprouve un véritable ennui de ce manque de parole. Je vous autorise à lui en exprimer très explicitement ma très profonde peine et tous les regrets que j’ai de voir sa bienveillance pour ces dames si peu reconnue, mais ajoutez que je n’y suis absolument pour rien. Vous pouvez ajouter encore que, dans l’impossibilité où je suis de les forcer à tenir leur promesse, j’ai béni mardi dernier une maison, où j’ai installé 6 pieuses filles, qui vont être suivies d’une vingtaine d’autres qui se destinent aux missions de la Bulgarie(2). La maison porte le titre de Notre-Dame de Bulgarie. Elle sera composée de personnes d’une classe moins distinguée que les dames de l’Assomption, mais elles pourront aller dans les villages où l’on croira pouvoir leur confier des écoles. Les montagnes au milieu desquelles est posé Le Vigan, donneront des sujets plus aptes à porter la vie telle que les Bulgares se la font, et nous pourrons trouver dans les villages des environs de très nombreuses vocations. Ce seront des filles moins instruites, mais du moins plus dures à la fatigue. Par ce côté peut-être feront-elles plus de bien.
Les vers à soie étaient allés à merveille jusques à hier. Hier et aujourd’hui la débâcle est complète. Voilà quelques milliers de francs à supprimer de mon budget. Impossible de vous promettre les 6.000 francs pour cette année. Je vous en donne, à mon très grand regret, la raison. Ce que vous me dites de Mgr Canova(3) m’afflige profondément. Je ferai prier pour lui, je vous le promets. Veuillez le lui dire en lui offrant mes plus humbles respects.
Le noviciat marche à merveille. Voudriez-vous que je vous prépare encore quelques convers, comme Frère Jacques et Frère Benjamin? Peut-être serait-ce possible. Je suis sous ce rapport d’un autre avis que le P. Hippolyte, mais cela ne me décourage pas. Cela n’empêche pas que nous vous enverrons des prêtres, quand le moment sera venu.
Pour en revenir aux religieuses, pensez-vous que Philippopoli fût un bon centre pour les Oblates? La supérieure générale m’écrit pour me demander où définitivement nous établirons notre séminaire. Avez-vous quelque idée arrêtée pour cela? Elle voudrait s’établir près de nous, et peut-être voilà sa raison d’hésiter(4). Je vous dirais bien, j’irais étudier la question avec vous, mais franchement je me sens très fatigué et je ne sais si je ferais bien de faire un long voyage. Réfléchissez et donnez-moi votre avis.
Adieu, cher ami. Mille choses au Frère Jacques. Les deux voyageurs doivent être arrivés. Tout vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.2. A lire cette phrase, on pourrait croire que le peu d'empressement mis par les Religieuses de l'Assomption à s'installer à Andrinople est la cause de la fondation des Oblates. On sait pourtant qu'il s'agit de deux projets différents mis au point par le P. d'Alzon et Mère M.-Eugénie en décembre 1864 (v. *Lettre* 2400). Le P. d'Alzon dit ici qu'il n'a pas voulu attendre d'être certain que les R.A. s'installeront un jour à Andrinople pour fonder la congrégation de soeurs qui devait s'appuyer sur elles.
3. Dont la santé laisse à désirer.
4. "Pourquoi n'irions-nous pas plutôt là?" (lettre de Mère M.-Eugénie du 20 mai).