DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 326

• DR05_326
• 2534
• DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 326
• Orig.ms. ACR, AK 373; D'A., T.D. 33, n. 3, p. 274.

• 1 CHEMIN DE FER
  1 CLASSES SCOLAIRES
  1 COMPORTEMENT
  1 CRAINTE
  1 CURES D'EAUX
  1 ELEVES
  1 EXAMENS SCOLAIRES
  1 FAMILLE
  1 FATIGUE
  1 FERMIER
  1 MAITRES
  1 NUTRITION
  1 PENSIONNATS
  1 REPOS
  1 REVENUS DE PROPRIETES
  1 SURVEILLANTS
  1 VERS A SOIE
  2 ALLEMAND, LOUIS
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BARDONNENCHE, MONSIEUR ET MADAME
  2 CHAINE, VINCENT
  2 CHOUKRI, JOSEPH
  2 CHOUKRI, SALOMON
  2 DUMAZER, ALEXIS
  2 GALLOIS, AUGUSTIN
  2 LAURENT, CHARLES
  2 MOURET, HENRI
  2 PICARD, FRANCOIS
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  3 CLARENSAC
  3 ESPEROU, L'
  3 GARD, DEPARTEMENT
  3 MONTPELLIER
  3 NIMES
  3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
  3 VIGAN, LE
• AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
• BAILLY_VINCENT de Paul aa
• Le Vigan, 2 juin [18]65.
• 2 jun 1865
• Le Vigan

Réponse au Père Laurent(1).

Cher ami,£$

Il n’y a que les maîtres qui surveillent les élèves qui sont dispensés des cartes(2). Il faut le dire poliment, mais le dire aux maîtres qui ont par trop abusé de la permission; s’ils veulent des bains, qu’ils les paient. Le bassin était originairement une bonne oeuvre. On avait compté sur la souscription des maîtres d’alors qui le savaient et avaient accepté. Les maîtres venus depuis ou accepteront ou feront tout comme si le bassin n’existait pas.

Les Bard[onnenche] sont toqués, dit le P. Hippolyte qui a reçu votre lettre(3). Je l’avais lue et l’avais trouvée toute simple. Seulement j’avais admiré que vous allassiez encore, vous et les autres religieux, prendre le café par là-bas, après toutes vos indignations des temps passés. Il faut être conséquent.

Le P. Augustin m’écrit dans le ravissement d’être rue François Ier, ne comprenant pas qu’il ait pu souhaiter autre chose. Avec un peu de bonne volonté, il me prouvera qu’il avait toujours voulu y aller et que l’obstacle venait de moi. Je suis réellement fatigué, mais je dors douze heures par jour et nuit: neuf la nuit, trois le jour. Est-ce raisonnable?

Addio, carissimo. Tout à vous.

Et Culot? Ah! mon culot!(4)

Si la quatrième division est enragée, envoyez-la au curé de Clarensac(5), qui lui donnera une certaine omelette, où il entre des coquilles d’huître femelle. Mais ne vous tracassez pas trop, faites-leur peur de moi.

Tout vôtre.

On ne vous quitterait jamais. Ecrivez, si vous en avez besoin, au P. Vincent Chaîne, chez son frère, chef de bureau au chemin de fer de Montpellier. [Le] P. Picard assure qu’il y est. Et les Choucri?

Totus tibi.

L’Espérou est ravissant. A mon retour, j’aurais bonne envie de prendre huit jours le timon des affaires et de vous y envoyer faire un tour, avec le Fr. Alexis. Qu’en dites-vous?

Bonjour, très cher.

Que devient Allemand? Dites-lui que s’il n’a pas assez à faire au Vigan, je lui ménage les examens d’un pensionnat de petites filles. Cela lui sourit-il?

Mille fois vôtre.

Les vers à soie vont mal ou pas très bien. Ceux d’un de mes fermiers sont superbes. Consolation; il me paiera. Vous croyez à la sympathie désintéressée pour les vers? Erreur. Et pour les hommes? Problème. Enfin, mon ami, je ne sais si les gens du Vigan ont l’air spirituel, mais dans ce cas l’air Mouret fait un contraste!!! Il n’a peut-être pas dormi.

Adieu tout court.