DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 329

2 jun 1865 Le Vigan COURCY Marie-Gabrielle ra

Je dors sans cesse. – Marie Correnson et les sorties de son grand-père. – Je serai ravi de recevoir le patron du costume des Oblates. – Soeur M.-Geneviève. – Jenny. – J’espère vous prouver que je reste votre père, votre appui et votre guide dans vos ennuis de supérieure. – Et vous trouver ici des vocations de converses.

Informations générales
  • DR05_329
  • 2536
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 329
  • Orig.ms. ACR, AD 1382; D'A., T.D. 23, n. 841, pp. 171-172.
Informations détaillées
  • 1 COLERE
    1 FATIGUE
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 MALADIES MENTALES
    1 OBLATES
    1 PAIX DE L'AME
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PATIENCE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 REPOS
    1 SCRUPULE
    1 SOEURS CONVERSES
    1 SUPERIEURE
    1 TRISTESSE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DEFORGES, JENNY
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    3 NIMES
  • A SOEUR MARIE-GABRIELLE DE COURCY
  • COURCY Marie-Gabrielle ra
  • Le Vigan, 2 juin 1865.
  • 2 jun 1865
  • Le Vigan
La lettre

Je vous ai écrit avant-hier soir, ma bien chère fille(1). Je ne sais comment votre lettre s’était égarée, et, fatigué comme je le suis, j’avais eu si peu de temps à moi que je l’avais négligée. Figurez-vous que, hier, j’ai dormi douze heures: neuf la nuit, une de 11 heures à midi, deux de 1 heure à 3 heures du soir. Eh bien, après cela, je viens de dormir encore, la nuit dernière, neuf heures. Ces petits détails donnés, passons à autre chose.

Je m’inquiète peu des sorties de M. Pleindoux, et surtout des projets de sermons qu’il veut lui faire. Au point où en est Marie, rien, je crois, de cette espèce, ne peut lui faire du mal, et je suis au contraire ravi qu’un peu de contradiction la développe. La vocation religieuse pourrait fort bien lui en venir. Je serai ravi de recevoir au plus tôt le patron en papier du costume des Oblates, et je vous prie de me l’envoyer.

Je crois qu’il faut un peu de patience envers Soeur M.-Geneviève. Vous savez que par moments sa tête déménage. Il faut donc la prendre comme elle est. C’est triste, mais c’est ainsi. Puisque M. de C[abrières] s’est chargé de Jenny, il faut la lui laisser. Quand elle verra qu’on la traite un peu comme tout le monde, ou elle partira ou elle s’assouplira. Et des deux partis qu’elle prendra, peu importe, pourvu que nous ayons la paix.

Je serai à Nîmes dans huit jours et je n’ai pas grand scrupule à prendre du repos. Je crois bien en avoir besoin. Mais écrivez-moi tant que vous voudrez; j’espère bien vous répondre avec plus d’exactitude et vous prouver que je suis homme de parole, et que ce n’est pas sans le bien vouloir que je vous ai promis d’être votre appui, votre père et votre guide dans tous vos ennuis de métier de supérieure. J’espère vous trouver ici quelques bonnes vocations de converses.

Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le contenu de cette lettre montre que, bien que figurant dans la collection des lettres du P. d'Alzon à Mère M.-Eugénie de Jésus, ce n'est pas à cette dernière qu'elle fut adressée, mais à la supérieure du Prieuré de Nîmes, Soeur Marie-Gabrielle.