DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 362

18 jul 1865 Le Vigan GALABERT Victorin aa

Peut-être pourrai-je vous envoyer une somme pour acheter un terrain – Priez pour que je connaisse la volonté de Dieu dans une affaire très grave. – Notre noviciat est tel que vous pouvez espérer des prêtres et des Frères. – Un champ d’action pour les Oblates. – Notre oeuvre marche. – Fr. Jacques. – Envoyez au plus tôt l’esquisse historique. – Je vais mieux. – Mgr Manning me propose de me charger de l’oeuvre de la première communion.

Informations générales
  • DR05_362
  • 2576
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 362
  • Orig.ms. ACR, AJ 148; D'A., T.D. 32, n. 148, pp. 132-134.
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 CHEMIN DE FER
    1 EPISCOPAT
    1 FETE-DIEU
    1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
    1 LACHETE
    1 MAITRESSE DES NOVICES
    1 MALADIES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PATIENCE
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROCESSIONS
    1 PUBLICATIONS
    1 REPOS DU RELIGIEUX
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SANTE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CANOVA, ANDREA
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 CHILIER, JACQUES
    2 GOURAUD, HENRI
    2 MANNING, HENRY-EDWARD
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    3 LONDRES
    3 PHILIPPOPOLI
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Le Vigan, 18 juillet 1865.
  • 18 jul 1865
  • Le Vigan
La lettre

Mon bien cher ami,

Je reçois à l’instant votre lettre du 6 juillet. Je vous remercie des détails qu’elle me donne(1); je vais les envoyer à M. l’abbé Soubiranne, afin qu’il les publie, comme il m’en a manifesté le désir. Il ne serait pas impossible que je pusse vous envoyer une somme un peu considérable pour acheter un terrain. Cela dépendra d’une circonstance que je ne puis apprécier immédiatement. Seulement je vous conjure de bien prier Dieu pour que je connaisse sa volonté dans une affaire très grave. Les prêtres ne vous manqueront pas, non plus que les Frères tels que vous les désirez. Nous avons en ce moment 18 novices, dont un bon nombre seront d’excellents religieux. On vous les enverra quand le moment sera venu. Encore un peu de patience, cela ne tardera pas. Quant aux Oblates, il me paraît qu’elles seraient à merveille dans un des villages catholiques que vous me désignez. Il serait peut-être bon d’en parler à Mgr Canova, afin qu’il nous les réservât, afin de ne pas faire à Philippopoli concurrence aux Soeurs de Saint-Joseph.

Voyez sous main et tout doucement si vous ne pourriez pas avoir par là un terrain bien situé. Rappelez-vous l’avantage de la proximité du futur chemin de fer. Mais encore une fois, allez doucement. Je désire vous donner quelque chose, mais cela m’est difficile sur-le-champ. Priez et faites prier vos enfants sans leur dire pourquoi.

Ici notre petite oeuvre marche. Nous aurons bien une vingtaine de filles avant peu de temps. Il s’en présente de tous les côtés et nous faisons les difficiles. Leur esprit est excellent, et elles me font l’effet d’être un jour d’excellents sujets. L’essentiel, c’est qu’on les forme bien. La supérieure de l’Assomption me donne une très bonne religieuse(2) pour les pétrir un peu, puis nous verrons ce qu’il sera utile de leur faire apprendre plus particulièrement.

Remerciez le Frère Jacques de sa lettre. Dites-lui que le Frère Alexandre, après quelques jours de découragement, s’est remis de plus belle au travail. Envoyez-moi le plus tôt possible l’esquisse historique dont vous me parlez(3); ce sera très intéressant pour le bulletin des Annales des écoles d’Orient.

Ma santé n’est pas fameuse, cependant il me semble que, depuis que je me suis installé au Vigan, je vais mieux(4). Je me repose. Voilà plusieurs jours que les saignements de nez ont cessé et que la gêne du côté droit a disparu. Je veux fortifier cela. Priez Dieu pour que, si c’est sa volonté, le système que j’ai adopté réussisse.

Adieu, mon cher ami. Mille fois à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Le nouvel archevêque de Londres, Mgr Manning, m'a fait dire qu'il n'avait accepté l'épiscopat qu'en vue de faire faire bien la première communion aux enfants catholiques de cette grande ville. Il me propose de me charger de cette oeuvre. Je crois que je vais l'accepter de concert avec la supérieure g[énéra]le; nous n'aurions pas un sou à donner.1. Sur les processions de la Fête-Dieu dans les villages environnant Philippopoli.
2. Mère M.-Eugénie vient d'annoncer au P. d'Alzon l'arrivée sous peu de jours de Soeur Marie-Madeleine.
3. Sur la mission de Philippopoli.
4. Quelques jours auparavant, le P. Picard écrivait au P. Bailly: "Comment va le Père? Les dernières nouvelles nous inquiètent. M. Gouraud prétend qu'il s'expose à de graves accidents s'il ne consent pas à prendre deux ans de repos." (14 juillet).