DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 382

• DR05_382
• 2603
• DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 382
• Orig.ms. ACR, AM 290; D'A., T.D. 37, n. 42, pp. 272-274.

• 1 AMITIE
  1 AMOUR DIVIN
  1 AUTEURS SPIRITUELS
  1 CHARITE ENVERS DIEU
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 DILIGENCE
  1 FETE DE L'ASSOMPTION
  1 FIERTE
  1 HONNETETE
  1 HUMILITE
  1 IMITATION DE JESUS CHRIST
  1 JESUS-CHRIST
  1 MALADES
  1 NOUVEAU TESTAMENT
  1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
  1 OBLATES
  1 PIETE
  1 PRISE DE VOILE
  1 PUBLICATIONS
  1 SAINTS
  1 SOLITUDE
  1 VERTUS
  1 VOYAGES
  2 ARNAL DU CUREL, MADAME
  2 BEDOT, LIBRAIRE
  2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
  2 DARRAS, JOSEPH-EPIPHANE
  2 FLECHIER, ESPRIT
  2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
  2 GIRAUD, EDITEUR
  2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
  2 RIBADENEIRA, PIERRE DE
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  2 SCUPOLI, LAURENT
  2 WATON
  3 HERAULT, DEPARTEMENT
  3 NIMES
  3 NIMES, CATHEDRALE
• A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
• REGIS Eulalie
• Le Vigan, 9 août 1865.
• 9 aug 1865
• Le Vigan
• *Mademoiselle*
  *Eulalie de Régis*
  *rue du Chapitre*
  *Nîmes*.

Ma chère enfant,

Je ne comptais guère sur vous(1), d’après ce que vous m’aviez déjà écrit, et je comprends votre motif. Si vous venez avant le 8 sept[embre], j’aurai le plaisir de vous voir ici; sinon, il faudra retarder à plus tard. Je compte aller à Nîmes, vers le 10, et, vers le 18, dans l’Hérault, où j’ai des affaires en retard. Je reviendrai à Nîmes dans le commencement d’octobre et je devrai y faire quelque séjour, si, comme c’est possible, je fais une absence cet hiver.

Les Oblates vont bien; elles seront au moins 11, le jour de l’Assomption, 9 à prendre l’habit. Leur ferveur va croissant. La Mère M.-Madeleine les prend bien. Quant à être gâtées, la Mère M.-Madeleine, le P. Hippolyte et Mme Arnal, qui en fait tous les jours un peu plus sa chose, n’y réussissent pas, je vous le déclare. Du reste, elles le méritent.

Voudriez-vous faire prendre à l’Assomption, s’il y en a, sinon chez Giraud, quelques Imitations de J.-C., des Nouveaux Testaments, des Introductions à la vie dévote et des Combats spirituels(2)? Pour ces derniers livres, je suis sûr que l’Assomption en possède. Vous les expédieriez au plus tôt. Je voudrais aussi leur donner, pour cadeau de leur prise d’habit, la Vie des saints de Ribadeneira(3) publiée par l’abbé Darras. Prenez tout cela chez Giraud ou chez Waton, le moins possible chez Bédot. Si vous prenez chez Waton, faites mettre sur votre compte; nous réglerons ensuite; si c’est chez Giraud, faites sur le mien, et expédiez par la diligence de demain soir.

Vous me dites que vous êtes seule. Ma bien chère fille, ne serait-ce pas parce que vous oubliez un peu que l’amitié est une vertu, et que qui dit vertu dit combat et victoire? Qui Jésus-Christ aimerait-il, s’il n’aimait que ceux qui ne le blessent jamais? Sans doute, Dieu a brisé votre lien le plus cher; mais, mon enfant, il me semble que vous-même en brisez ou [en] dessoudez quelques autres. Je lisais dans le portrait de Fléchier(4), écrit par lui- même, quelque chose qui va très bien à un honnête [homme] qui a une certaine fierté; cela ne va pas à un saint. Les formes de l’humilité sont toutes admirables. Je n’en connais pas de plus belle que celle qui apparaît à travers un coeur doux comme celui de N.-S.

Mme Arnal est malade et, comme j’ai établi que je ne fais pas de visites, voilà trois jours que je ne l’ai pas vue. Ce n’est rien de grave. Voici un mot pour Marie C[orrenson]; vous voudrez bien le lui faire parvenir.

Adieu, ma fille. Priez pour notre noviciat et demandez à Dieu de nous donner de bons sujets. J’en attends quelques-uns; mais comme il faut toujours éliminer, il faut aussi renouveler.

Mille fois vôtre en N.-S.