DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 391

14 aug 1865 Le Vigan GERMER_DURAND_CECILE

Vous êtes donc souffrante. – Je viens de donner l’habit à neuf Oblates; on m’assure qu’elles sont horribles; figurez-vous que cela m’est égal. – Les comptes de Mlle Schaller. – Chansons de Germer-Durand, père et fils pour la fête du P. Hippolyte.

Informations générales
  • DR05_391
  • 2612
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 391
  • Orig.ms. ACR, AL 153; D'A., T.D. 34, n. 119, pp. 261-262.
Informations détaillées
  • 1 BAPTEME
    1 CHANT
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMPTABILITE
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 DEFICITS
    1 DIACONAT
    1 FETE DE L'ASSOMPTION
    1 HABILLEMENT DU RELIGIEUX
    1 MALADES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PRISE DE VOILE
    1 PROFESSION TEMPORAIRE
    1 REFUGE LE
    1 TOMBEAU
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 BARDONNENCHE, MADAME
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 MENDIRY, ERNEST DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SCHALLER, ELISA
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • A MADAME CECILE GERMER-DURAND
  • GERMER_DURAND_CECILE
  • Le Vigan, 14 août [18]65.
  • 14 aug 1865
  • Le Vigan
La lettre

Vous êtes donc toujours souffrante, ma chère fille, et vous voilà condamnée à célébrer la fête de l’Assomption comme dans un tombeau, d’où vous sortirez pourtant, quand viendra le moment de voir Joseph faire ses voeux. En attendant, je viens de donner l’habit à neuf Oblates. Madame Arnal vient, deux heures après, m’assurer qu’elles sont horribles. Figurez-vous que cela m’est égal. J’espère que nous avons là un excellent noyau; d’autres se présentent encore.

Je tiens à vous dire que, d’une part, j’ai examiné les comptes de Mlle Schaller, qu’ils m’ont paru en règle, autant que j’y puis comprendre; mais ce qui est plus compréhensible, c’est le désordre des comptes des personnes qui l’accusent. Evidemment, quand on est si peu capable de régulariser ses affaires, on peut très aisément trouver que l’argent manque. Qui était plus excitée que Madame Bardonnenche? Pourtant, pour me prouver que le blanchissage à la maison était plus économique qu’au Refuge, elle oubliait de porter en ligne de compte le savon que dépensaient les lessiveuses et je ne sais plus quoi encore.

Revenons à vous. Votre mari nous a fait, pour la Saint-Hippolyte, une ravissante chanson. Joseph en a fait une qui a eu un succès monstre; c’était sur les confessions du P. Hippolyte, sur l’air: J’engageai ma promesse au baptême. Et pourtant, dans son énumération du noviciat, son père a la cruauté de l’appeler le novice endormi. Aujourd’hui, à Paris, un jeune diacre prend l’habit de novice. Priez pour que nous ayons quelques autres vocations.

Adieu ma bien chère fille. Laissez-moi l’espoir de vous voir au Vigan avant la veille de mon départ. Adieu, ma chère fille. Mille fois vôtre, avec la conviction profonde que vous êtes autre chose qu’une huître.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Angélina Chaudordy m'écrit et me demande de lui répondre sous votre couvert. Je n'y vois plus, je ne me relis pas.