DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 396

20 aug 1865 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Votre vie doit être toute d’amour. – Mourir à vous-même. – Lavagnac. – Mademoiselle Moi.

Informations générales
  • DR05_396
  • 2620
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 396
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 403; D'A., T.D. 29, n. 42, p. 48.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELLE
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CURES D'EAUX
    1 DEFAUTS
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 MALADES
    1 PARESSE
    1 PENITENCES
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 VALAT, PAULINE
    3 LAVAGNAC
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, le 20 août 1865.
  • 20 aug 1865
  • Le Vigan
La lettre

Que devenez-vous, ma bien chère enfant? Je n’entends plus parler de vous depuis des siècles. Etes-vous malade? Etes-vous paresseuse? Vous mortifiez-vous? Ou voulez-vous me faire faire pénitence? Quelque chose me pousse à venir vous parler de l’amour de Dieu et de la nécessité où vous êtes, malgré vos découragements, d’y abandonner l’impétuosité de votre coeur. Ce coeur, N.-S. le veut tout à lui. Vous avez beau vous débattre, il faut qu’il le subjugue. Votre vie doit être toute une vie d’amour. Mourir à vous-même, à votre lâcheté, à vos imperfections, à vos prétentions, à vos susceptibilités, voilà ce qui vous est très assurément demandé.

Et voilà qu’on me remet votre lettre. Si vous aviez demandé Pauline, qui est de retour, elle vous eût montré la chapelle et la maison, peu curieuse en elle-même, mais qui peut-être pour vous n’eût pas été sans intérêt. Ma pauvre soeur est très souffrante et m’écrivait hier qu’il lui avait été impossible de recevoir des visites. Rappelez-vous que vous êtes venue au Vigan, une première fois quand je n’y étais pas, et une seconde fois quand j’y étais. Je tire mes conclusions pour Lavagnac. Votre lettre n’était malheureusement pas seule. Il m’a fallu faire des réponses pressées; voilà pourquoi je m’arrête. Une autre fois, vous me direz l’effet des bains et me donnerez des nouvelles de cette Mademoiselle Moi qui me va si bien, malgré tous ses défauts.

Adieu, ma vraie fille. Je ne puis vous dire à quel point je suis vôtre, malgré votre silence quelquefois trop prolongé.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum