DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 420

17 oct 1865 Lavagnac REGIS Eulalie

La force du mot dépendance: bride et éperon. – Pour faire du bien, il faut une amitié humble et pas de domination.

Informations générales
  • DR05_420
  • 2655
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 420
  • Orig.ms. ACR, AM 293; D'A., T.D. 37, n. 45, p. 276.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ETERNITE
    1 IMAGINATION
    1 MAITRISE DE SOI
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 SOUFFRANCE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • Lavagnac, 17 octobre 1865.
  • 17 oct 1865
  • Lavagnac
  • *Mademoiselle*
    *Mademoiselle de Régis*
    *rue du Chapitre*
    *Nîmes*.
La lettre

Ma chère enfant,

Vous serez toute votre vie exposée à bien des misères, à bien des souffrances, mais il me semble que vous commencez à les régulariser. C’est beaucoup. Vous les régulariserez bien plus, quand vous aurez compris la force du mot dépendance. Je ne vous l’impose pas, je vous la propose. Quand j’arriverai, vous me direz dans quelle mesure je dois m’en servir comme bride et comme éperon. Ceci est sérieux, plus sérieux que vous ne le pensez. Il est temps de mettre à la raison votre imagination, de savoir par quoi vous voulez finir votre vie, par quelle porte vous voulez entrer dans l’éternité. Vous pouvez faire du bien à Isabelle(1) et à Marie C[orrenson], si vous avez une amitié humble et pas de domination. Tout un monde nouveau m’apparaît pour vous, si vous consentez à n’être plus Mademoiselle soupe au lait versant de droite et de gauche.

Adieu, ma fille. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Ce que vous me dites du P. V[incent] de P[aul] me ravit.1. Isabelle de Mérignargues.