DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 430

• DR05_430
• 2669
• DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 430
• Orig.ms. ACR, AJ 151; D'A., T.D. 32, n. 151, pp. 135-136.

• 1 ACADEMIE
  1 AMITIE
  1 BULGARES
  1 CREANCES A PAYER
  1 EVEQUE
  1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
  1 HABIT RELIGIEUX
  1 HONORAIRES DE MESSES
  1 MALADIES
  1 MEDECIN
  1 NEUVAINES DE PRIERES ET DE PENITENCES
  1 PRESSE
  1 REMEDES
  1 RESSOURCES FINANCIERES
  1 SANTE
  1 SOUTANE
  1 VENTES DE TERRAINS
  1 VETEMENT
  1 VIE RELIGIEUSE
  2 BRUN, HENRI
  2 BRUNONI, PAOLO
  2 GIRY, MADAME LOUIS DE
  2 GOURAUD, HENRI
  2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
  2 POPOV, RAPHAEL
  2 SOFRANOV, IVAN
  2 VELPEAU, ALFRED
  2 WALTER, JULIAN
  3 BULGARIE
  3 CONSTANTINOPLE
  3 FRANCE
  3 IPSWICH
  3 MONTMAU
  3 PARIS
  3 PHILIPPOPOLI
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Lavagnac, le 24 octobre 1865.
• 24 oct 1865
• Lavagnac

Mon bien cher ami,

Si j’ai tardé si longtemps à vous écrire, c’est que vous m’aviez fait prévenir que le courrier était interrompu. Je n’en étais pas moins préoccupé, je vous assure, de connaître où en était votre santé au milieu de l’invasion cholérique. Ce que je vois dans les journaux français prouve que les médecins n’y entendent goutte. M. Velpeau(1) l’a déclaré en pleine académie de médecine. Seulement on peut prévenir soit par des lavements opiacés, soit par des pilules d’opium, soit par quelques gouttes de laudanum sur du sucre ou dans de la tisane. Tout cela se ressemble assez. Je vous envoie la formule de M. Gouraud; puis, si vous êtes atteint, votre science fera le reste.

Vous avez disposé de 700 messes, au lieu de 500 francs, mais enfin nous tâcherons de nous arranger. Je suis tout heureux de la consécration du pope Raphaël(2). Cela fera un excellent effet. Vous pouvez compter sur des envois d’habillements. Ce sera un peu tardif, mais enfin vous en aurez. Vous ai-je écrit que j’ai parlé au P. Petétot, qui m’a promis beaucoup(3), et que Mme de Giry le stimulera. Je vais chercher des messes pour Mgr Brunoni. De vous à moi, j’espère trouver à Paris un petit magot pour la Bulgarie, en dehors de l’oeuvre d’Orient qui ne fait pas grand’chose pour nous. Je ne vois pas grand inconvénient à ce que vous ayez une robe à la capucine, – cela ressemblera un peu plus à notre futur habit religieux, – à moins que vous ne préfériez que l’on vous fasse une soutane en France.

Le P. Brun a obtenu ses permissions pour s’établir en communauté à Ipswich. Ce n’est pas où je voulais, parce que le P. Brun a ses idées à lui, mais enfin c’est quelque chose que d’avoir une autorisation.

Faites faire une neuvaine pour savoir si je dois garder ou vendre la terre de Montmau. Si je vends, je paye toutes mes dettes; si je garde, j’ai une pépinière de Frères convers. Je prie Dieu de m’éclairer. La question sera résolue d’ici à quelque temps.

Adieu. Je ne puis vous dire, et bien vrai, combien je vous aime.