DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 432

29 oct 1865 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je vous envoie nos Constitutions. – Vous ferez bien d’attendre le nouveau concile. – Une vilenie de Poujoulat. – Varia.

Informations générales
  • DR05_432
  • 2672
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 432
  • Orig.ms. ACR, AD 1395; D'A., T.D. 23, n. 856, p. 186.
Informations détaillées
  • 1 ANIMADVERSIONES AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONSTITUTIONS DE 1865
    1 CONSTITUTIONS DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 CRITIQUES
    1 DISCIPLINE ECCLESIASTIQUE
    1 LACHETE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SCANDALE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 COUDERC, FELIX
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 FRESNE, MARCELLIN DE
    2 MANSI, GIOVANNI-DOMENICO
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 POUJOULAT, JEAN-JOSEPH
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, 29 octobre 1865].
  • 29 oct 1865
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vais vous faire envoyer nos Constitutions, mais je n’ai pas cru devoir conserver la rédaction de ce que j’ai déposé à la Congrégation(1). Chaillot m’a dit que je pouvais y faire les modifications que bon me semblerait. Vous ferez bien d’attendre le nouveau concile que Pie IX veut tenir(2). Bien des choses y seront modifiées dans la discipline, et peut-être toutes les idées chaillotesques ne triompheront-elles pas.

Poujoulat(3) m’a fait une vilenie. Je lui écris par vous; lisez ma lettre. Si vous voulez avoir l’air de n’en avoir pas pris connaissance, faites-la envoyer par le P. Picard à son libraire qui mettra l’adresse; sinon, veuillez la lui faire parvenir vous-même, après l’avoir cachetée. Elle est forte, mais M. de Fresne la mérite; quant à lui, il a manqué par faiblesse(4).

Je sors de chez vos filles. Soeur M.-Gab[rielle] me parle déjà des plaintes de Soeur M. du Sacré-Coeur. Pourquoi l’a-t-elle voulue? Je dois voir demain soir M. Couderc. On me presse.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon n'a pas conservé le texte de ses constitutions déposé à Rome en 1863 et sur lequel portaient les *Animadversiones* du 26 novembre 1864 (v. *Lettre* 2459, n.2) mais il va en envoyer la nouvelle rédaction (sur la législation de 1865: *Premières Constitutions*, pp.91-186).- Mère M.-Eugénie a l'intention de soumettre ses Constitutions à Rome et de demander l'approbation de son Institut. Elle compte voir bientôt Mgr Chaillot, consulteur de la Congrégation des Evêques et Réguliers, qui doit passer par Paris (lettre du 24 octobre).
2. Pie IX avait annoncé aux cardinaux à la fin de 1864 son intention de réunir un concile. En mars 1865, Rome demanda confidentiellement l'avis d'une quarantaine d'évêques sur les matières à traiter par le futur concile. Dans le nombre figurait Mgr Plantier, dont la réponse est datée du 27 mai 1865 (MANSI, t. 49, c. 115-116).
3. Historien, éditeur de textes chrétiens, M. Poujoulat (1808-1880) avec lequel le P. d'Alzon avait toujours entretenu de bons rapports, était un parent de Mère M.-Eugénie.
4. Sur cette affaire, voir la *Lettre* 2673 et les notes.