DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 436

30 oct 1865 Nîmes CLERGE_ET_FIDELES

Appel aux catholiques de France en faveur de Notre-Dame de France à Londres.

Informations générales
  • DR05_436
  • 2675
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 436
  • Publiée par la *Semaine religieuse de Nîmes*, n° 36, dimanche 5 novembre 1865, sous le titre *Appel aux catholiques de France*.
Informations détaillées
  • 1 APATHIE SPIRITUELLE
    1 CATHOLIQUE
    1 CHAIRE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CURE
    1 ECOLES
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 ERREUR
    1 EVECHES
    1 FRANCAIS
    1 GENEROSITE
    1 HONORAIRES DE MESSES
    1 INFIRMIER
    1 MALADES
    1 MISSIONNAIRES
    1 POPULATION
    1 PRETRE
    1 QUETES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SUBSIDES
    2 FAURE, MARISTE
    2 MANNING, HENRY-EDWARD
    2 WISEMAN, NICOLAS
    3 FRANCE
    3 LONDRES, EGLISE NOTRE-DAME DE FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS, RUE DE VAUGIRARD
    3 ROCHEFORT-DU-GARD
  • A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE LA "SEMAINE RELIGIEUSE DE NIMES"
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • Nîmes, 30 octobre 1865.
  • 30 oct 1865
  • Nîmes
La lettre

Monsieur le Directeur,

On me propose depuis quelque temps de m’adresser aux Catholiques du diocèse, pour provoquer leur sympathie en faveur d’une oeuvre du plus vif intérêt. Je réponds à ce désir par l’organe de la Semaine Religieuse.

Londres, plus qu’aucune ville au monde, possède des temples pour tous les cultes et tous les peuples, des chaires pour toutes les doctrines; cependant on n’y a presque rien pour les catholiques de France. Et c’est pourquoi de pieux missionnaires, encouragés par le cardinal Wiseman, formèrent, il y a quelque temps déjà, le projet de fonder pour les Français une église, des écoles, une maison de soeurs, un établissement de prêtres et de fournir ainsi, à nos compatriotes, un aliment pour leur foi, un aiguillon pour leur léthargie morale, des institutions pour leurs enfants, des infirmières et des consolateurs pour leurs malades.

Grâces à de nombreux sacrifices ce but est à peu près atteint. Des sommes considérables ont été obtenues. Il ne manque que 25.000 francs à trouver. Il faut les trouver en France. Je viens solliciter une aumône de nos catholiques. Aucune quête ne sera faite, mais on peut adresser la somme la plus humble, soit au P. Faure, 132, rue Vaugirard, à Paris, soit aux PP. Maristes de Rochefort, en indiquant le but de l’offrande, soit à Nîmes, à l’Assomption.

Si même MM. les Prêtres étaient embarrassés pour faire parvenir leur offrande, ils n’auraient qu’à me prévenir du nombre de messes qu’ils voudraient acquitter, l’honoraire en serait remis de leur part, aux fondateurs de Notre-Dame-de-France, en Angleterre. Il me semble inutile d’insister sur les avantages d’une oeuvre aussi belle. Ce serait moins la valeur du don que l’unanimité du concours à donner quelques sous, qu’il importerait de bien faire comprendre. Vingt-cinq mille francs pour tout le pays. Qu’est-ce que c’est? Mais trente millions de Français donnant un centime aux catholiques français, à Londres, ce serait beaucoup.

J’apprends que le nouvel Archevêque de Londres, Mgr Manning, désire que l’église et les écoles soient ouvertes le 8 décembre prochain. Quand on veut être généreux, il faut l’être avec grâce; il est bon pour cela de se hâter.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’hommage de mes sentiments les plus distingués.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum