DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 453

1 dec 1865 Nîmes PRAT Abbé

A propos de diverses questions où le curé du Vigan estime que ses droits sont lésés.

Informations générales
  • DR05_453
  • 2697
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 453
  • Cop.ms. ACR, AP 154; D'A., T.D. 40, p. 286.
Informations détaillées
  • 1 AUMONIER
    1 CONFESSEUR
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 DEVOIRS DU PRETRE
    1 DIGNITES ECCLESIASTIQUES
    1 ECOLES
    1 ENFANTS DES ECOLES
    1 ESPRIT FAUX
    1 HOSPICE
    1 PREDICATION
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 RIGAL, MADAME
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ALES
    3 NIMES
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • A MONSIEUR L'ABBE PRAT, CURE DU VIGAN
  • PRAT Abbé
  • Nîmes, 1er décembre 1865.
  • 1 dec 1865
  • Nîmes
La lettre

Mon cher curé,

Le P. Hippolyte me rappelle une conversation qu’il a eue avec vous(1). Permettez-moi de vous faire observer que c’est pour vous ménager une ressource pécuniaire que je n’ai pas fait donner le titre d’aumônier de l’hospice au P. Hippolyte, mais qu’il en a les pouvoirs. Quant aux premières communions, il est tout simple de faire ce qui se fait à Nîmes dans les écoles de la ville. On vous enverra les enfants. Je ne demande pas mieux que le P. Hippolyte confesse ceux qui le désireront; on ne peut forcer personne sur le choix d’un confesseur. Pour les enfants de Marie, il n’y a pas de mal qu’il y en ait plusieurs associations. J’ai présidé ici ce matin celle de Saint-Maur, et, ce soir, j’ai ouvert pour celles de l’Assomption une retraite de huit jours. On me dit que les pénitents voulaient le P. Hippolyte pour leur prêcher une retraite et que vous avez choisi un autre prédicateur; il faudrait se souvenir que qui commande paie. Je tiens à vous engager à prendre connaissance des décisions de Rome sur les Confréries, et surtout des plus récentes: vous y verrez, par exemple, que si Madame Rigal avait voulu réclamer les droits des consoeurs du Saint-Sacrement, l’évêché eût été obligé de vous donner tort, parce que Monseigneur tient à ce qu’on décide dans le sens des réponses de Rome.

Je crains que vous ne vous placiez à un point de vue faux, en vous plaignant de l’envahissement sur vos droits. Ce sont des droits nouveaux qui surgissent par le fait des événements ou par l’application plus exacte des droits anciens, quoique ignorés; mais vos droits ne sont pas envahis. Monseigneur voulait me nommer avant-hier archidiacre d’Alès et du Vigan, et m’imposer des visites canoniques; j’ai détourné le coup, parce que cela ne me plaisait pas. Toutefois, s’il poursuit son dessein, je serai forcé de modifier certaines choses que nous ferions bien mieux d’arranger entre nous, pourvu que vous y mettiez la bonne volonté que je vous promets, pour ma part, d’y mettre.

Croyez, mon cher curé, à mon bien sincère attachement et surtout à ma profonde estime.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Hippolyte raconte longuement cette conversation dans sa lettre du 30 novembre.